Jean-Marc Ayrault dément qu'il y ait un plan de rigueur.

Comment faire passer la pilule aux français alors que durant toute la campagne François Hollande avait démenti vouloir mettre en place la rigueur ? Tel est le délicat défi qui attend à partir d'aujourd'hui le Premier Ministre socialiste, Jean-Marc Ayrault, qui a annoncé hier soir, à la surprise générale, une diminution des effectifs des ministres (exception faite de l'éducation, la police et la justice) à hauteur de 2,5% par an d'ici 2015. Mais promis juré, ce n'est pas de la rigueur.

"Nous avons décidé de tenir des objectifs d'équilibre des comptes publics à la fin du quinquennat, ça fait cinq ans de travail" biaise le Premier Ministre qui se dit "extrêmement surpris" de l'interprétation qui est faite de son annonce. Simplement, "afin de garder l'équilibre global des effectifs dans la fonction publique il y a des diminutions dans un certain nombre de missions, dans un certain nombre de directions, d'administrations centrales notamment".

Depuis ce matin, l'opposition raille ce plan dont elle trouve qu'il n'est que la continuation de la RGPP de Nicolas Sarkozy, mais en plus massif.