Manuel Valls déçoit la gauche du PS.

En décidant de mettre en place une politique d'immigration tout aussi restrictive et sécuritaire que son prédécesseurs, le ministre de l'intérieur Manuel Valls s'attire une volée de bois vert de la part de la gauche du PS, qui n'a d'ailleurs jamais totalement apprécié le nouveau ministre qui avait failli être débauché par Nicolas Sarkozy durant son quinquennat. 

"On ne peut pas accepter que la gauche mette ses pas dans ceux de Claude Guéant" s'indigne ainsi le Parti communiste qui s'oppose d'ailleurs à la politique de régularisation des sans-papiers au cas par cas prônée par Manuel Valls. Mais ce sont aussi les alliés inféodés, les membres d'Europe Ecologie qui n'apprécient pas cette orientation, dont la sénatrice Esther Benbassa qui déplore le fait que le ministre ne donne pas davantage d'indications sur l'immigration clandestine. "On s'attendait à une politique plus active, plus déterminée pour faire bouger les choses. J'aurais aimé qu'on essaye de décongestionner le flux des sans-papiers en augmentant le nombre de régularisés" a-t-elle notamment regretté.

Même son de cloche chez Jean-Luc Mélenchon qui dénonce "l'image de père fouettard" qu'essaie de se donner Manuel Valls qu'il accuse de "valider une thèse absurde, anti-économique, ridicule du Front National selon laquelle il y aurait un rapport entre l'immigration et les difficultés sociales".