Le Front de Gauche constitue un groupe parlementaire.

Les relations entre le Parti socialiste et le Front de Gauche se tendent de plus en plus, dans un contexte où les socialistes dominent entièrement les institutions et n'auront pas besoin de l'appui du Front de Gauche pour gouverner. Dernière tension entre les deux camps : la difficulté pour les membres du Front de Gauche que de former un groupe parlementaire à l'Assemblée alors qu'il faut normalement quinze députés et que le Front de Gauche n'en a que dix.

Pour Jean-Luc Mélenchon, les socialistes feraient tout pour empêcher la constitution de ce groupe, notamment en empêchant "un par un les députés ultramarins de rejoindre le groupe du Front de Gauche", tandis que sa proche Martine Billard dénonce "la volonté d'hégémonie permanente" des socialistes et "la volonté du PS de ne pas avoir de force à sa gauche porteuse des intérêts des classes populaires".

"Le Front de Gauche n'est pas dans la majorité politique constituée à l'Assemblée car il prône une autonomie conquérante" a rappelé l'ancien sénateur socialiste. Cependant, en milieu d'après-midi, quelques heures seulement après la conférence de presse de Jean-Luc Mélenchon, le Front de Gauche a annoncé pouvoir constituer un groupe avec l'aide des progressistes ultra-marins. Ce groupe serait dirigé par André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme.