UMP : un sénateur s'insurge contre le ni-ni de son parti

Qui a dit qu'il n'y avait que des pleutres à l'UMP ? Si l'ensemble des membres du Bureau national ont fait preuve d'une lâcheté sans nom hier après-midi, certains élus continuent à affirmer qu'en cas de duel FN-PS, la question de choisir ne se posait même pas : on vote à gauche contre l'extrême-droite xénophobe des Le Pen. C'est en tout la position du sénateur UMP Jean-René Lecerf.

Interrogé par les journalistes de Public Senat, le sénateur dénonce la vision à court terme qui a animé les responsables de son parti ayant validé cette position de non choix entre le FN et le PS. "C'est une solution de cour terme" estime-t-il, ajoutant "Ca permettra peut-être à la marge de remporter quelques circonscriptions, mais je crains que sur le long terme elle aboutisse à une forme de banalisation de l'extrême-droite qui finalement ne nous sera pas favorable".

Soutien de Jean-Pierre Raffarin, le sénateur Lecerf avait déjà dénoncé "la course à l'échalote avec le FN" dans l'entre-deux tours de la présidentiellle. Et si ce sénateur n'est certainement pas le seul homme de droite à éprouver ce genre de sentiment, on se doute bien que les autres font bien attention à se taire jusqu'à ce que ce second tour soit passé. Le courage politique à l'UMP ce sera pour bien plus tard.