Arnaud Montebourg accuse le PDG de Doux d’avoir « privilégié son sort personnel »
Publié le Par Julie Catroux
JDD
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement Productif a accusé Charles Doux, PDG de l’entreprise du même nom de ne pas avoir fait de concession sur sa situation personnelle.
« Charles Doux a refusé de faire la moindre concession sur son sort personnel, qu’il a privilégié par rapport au projet de restructuration de Bercy» a déclaré Arnaud Montebourg dans un entretien à L’Usine nouvelle. Placé en redressement judiciaire vendredi dernier à la demande de ses dirigeants, le groupe Doux avait rompu les négociations avec l’Etat et les créanciers.
«La banque Barclays acceptait - en contrepartie d’une certaine mise sur la touche de M. Doux - de remettre du cash, de faire fonctionner l’entreprise et de séparer l’activité avec d’un côté un plan de cession sur le frais et de l’autre une continuation sur l’activité d’exportation», affirme le ministre du Redressement Productif avant d’ajouter que «Le principal créancier de son entreprise (Barclays, ndlr) apportait 35 millions d’euros d’argent frais, excusez du peu, pour financer la restructuration de son entreprise et la remettre sur les rails».
Ce dernier déplore le fait qu’il « y avait un accord possible » sur la poursuite de l’activité mais que Charles Doux «ne voulait pas que la banque Barclays s’empare de son entreprise. Mais qui a mal géré cette entreprise ? Ce n’est pas la banque; c’est bien lui.» Alors que le groupe Doux compte 3400 salariés, de possibles licenciements peuvent avoir lieu et mettre en péril la filière avicole.