Législatives : ces ministres qui veulent conserver leurs postes.
Publié le Par Jennifer Declémy
Sur les 34 ministres actuellement au pouvoir, seuls 8 ne sont pas candidats aux législatives en juin prochain. Avec la règle imposée par Jean-Marc Ayrault, certains sont menacés de ne pas pouvoir rester longtemps au Gouvernement.
Qui pourra conserver son ministère dans un mois ? Pas moins de 26 ministres sont actuellement en danger, obligés de remporter les législatives en juin prochain s'ils veulent rester ministres. Or, si certains sont absolument certains de (re)devenir député en juin prochain, d'autres en revanche ont un peu plus de souci à se faire.
Il y a ceux d'abord qui ne se font aucun souci. Cécile Duflot, joyeusement parachutée dans la sixième circonscription de Paris et ancrée à gauche, sera élue, d'autant plus que sa suppléante est la députée sortante, la très appréciée Danièle Hoffman-Rispal. Georges Pau-Langevin également, dans la 15e circonscription parisienne, est quasiment assurée d'être réélue dans un territoire qui a choisi François Hollande à plus de 70% le 6 mai dernier, tandis que Jean-Marc Ayrault, très bien implanté à Nantes et jamais battu en plus de vingt années de combats électoraux, ne se fait sûrement aucun souci non plus. Benoit Hamon, qui n'a jamais été élu député, a aussi de bonnes chances de l'emporter, dans une circonscription des Yvelines qui a voté à 57,08% pour son président.
D'autres ministres en revanche sont dans des situations bien plus délicates. Ainsi Aurélie Filippetti, Jérome Cahuzac, Sylvia Plinel, Pierre Moscovici et Marisol Touraine se présentent dans des circonscriptions où François Hollande est arrivé en tête au second tour certes, mais à une très courte majorité. Cependant, tous sont des députés sortants qui peuvent donc se targuer d'un bilan parlementaire et d'un ancrage local, tous pourront surfer sur la dynamique enclenchée par la victoire présidentielle de la gauche et tous profitent désormais de leur statut de ministre.
Une ministre en particulier parait en danger, il s'agit de Marie-Arlette Carlotti, qui se présente dans la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône et qui affronte le sortant Renaud Muselier, très bien implanté dans la région. Si elle perd, elle ou n'importe quel autre ministre, la règle est alors très claire, "tout ministre qui se présente aux élections législatives et qui ne sera pas élu ne pourra pas rester au Gouvernement". Au moins c'est clair...