France Politique

Gouvernement : des aubrystes arrivent au pouvoir.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Si la patronne du PS n'a pas obtenu Matignon, et a donc refusé l'obtention d'un super-ministère, deux de ses très proches ont eux obtenu des ministères importants, comme pour compenser cette absence.

La nouvelle a fait la une jusqu'à l'annonce du Gouvernement, et en a surpris plus d'un. L'absence de Martine Aubry dans l'équipe de Jean-Marc Ayrault, alors qu'on la pressentait dans un super-ministère incluant culture, jeunesse et éducation, aura cependant été compensée par l'arrivée de deux de ses très proches, Marylise Lebranchu et François Lamy, qui obtiennent des postes très importants, sans oublier Benoit Hamon qui fait également une entrée surprise au Gouvernement.

Député de l'Essonne candidat à sa succession, conseiller politique de Martine Aubry et directeur de sa campagne pendant les primaires, François Lamy devient donc ministre délégué chargé de la ville, même si ses champs d'expertises s'appliquaient davantage aux sujets internationaux et à la défense. Maire de Palaiseau (91), le nouveau ministre a une longue expérience politique, que ce soit au Parlement ou au sein du Parti Socialiste. S'il est très proche de la maire de Lille, François Lamy a cependant mené une campagne active pour le compte de François Hollande, qui le remercie donc en le faisant entrer au Gouvernement.

Marylise Lebranchu, aubryste historique, et qui est une des rares à disposer d'une expérience gouvernementale, ayant été garde des sceaux sous Lionel Jospin, devient elle ministre en charge de la réforme de l'état, un poste très important pour cette élue qui s'est énormément investie dans les dossiers relatifs au territoire depuis quatre ans maintenant. Si elle supporta Martine Aubry durant la campagne des primaires, elle se rangea très vite aux côtés du nouveau président et, durant la campagne présidentielle, fut en charge de fédérer les élus locaux pour qu'ils relayent le programme socialiste dans leurs communes. 

Elue pour la première fois en 1983, la nouvelle ministre dispose d'une considérable expérience politique que cette nomination vient donc consacrer. Durant ce quinquennat, elle aura en charge la grande réforme de décentralisation annoncée par François Hollande durant sa campagne, un dossier qui s'avère très délicat, à mener en même temps qu'une réforme indispensable de l'état.

Enfin, c'est un autre proche de Martine Aubry qui fait son entrée au Gouvernement, Benoit Hamon, le porte-parole du PS qui avait soutenu la première secrétaire durant les primaires, avant de se ranger de plein gré dans le camp de François Hollande. Très à gauche, ce nouveau ministre sera en charge de l'économie sociale et solidaire, un poste important que l'on n'attendait pas pour cet homme qui fut membre du cabinet ministériel de Martine Aubry en 1997 entre autres, avant d'être élu député européen dans les années 2000.

Défenseur du non au référendum de 2005, Benoit Hamon est aujourd'hui une figure importante de la gauche du PS et son entrée au Gouvernement marque un subtil dosage entre représentants du non et du oui. 







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