Présidentielle : François Hollande veut garder sa cohérence.
Publié le Par Jennifer Declémy
AFP/Fred Dufour
Face aux pressions conjuguées de Nicolas Sarkozy et Jean-Luc Mélenchon, François Hollande veut garder le cap qu'il s'est fixé et tenir les 24 jours qui lui restent avant le premier tour.
Garder le cap et tenir, résister, alors que son rival de l'UMP redouble d'assauts pour le faire rentrer sur le ring et rassemble son camp derrière lui, et que le trublion de la gauche, Jean-Luc Mélenchon, connait une ascension irrésistible qui pourrait lui poser problème.
Officiellement tout va bien et François Hollande refuse même d'évoquer ce problème, si ce n'est pour répéter l'impératif du vote utile, et rappeler qu'il est la seule alternative crédible à gauche. Mais derrière lui son camp et son équipe s'inquiétent, certains voulant désormais s'essayer au Mélenchon bashing déjà en vigueur au FN et chez EELV, inquiets de cette progression fulgurante. Mais le candidat veut "rester concentré", et ne surtout pas dévier de la ligne qu'il s'est fixé.
Les axes de sa campagne devraient donc rester une critique vive du bilan de Nicolas Sarkozy, et un discours focalisé sur l'économique et le social, principales préoccupations des français, qu'il veut entendre. Pour le moment, toute son équipe travaille à la phase finale de la campagne, la plus décisive, où l'objectif sera de mobiliser les abstentionnistes et les jeunes, mais aussi de marteler le programme du député de Corrèze.
L'enjeu principal pour François Hollande reste aujourd'hui le premier tour. Comme pour la primaire, le socialiste désire obtenir le plus haut score possible, afin d'enclencher une dynamique victorieuse. Mais, à la différence de son grand rival, François Hollande dispose de confortables réservoirs de voix, et plus Jean-Luc Mélenchon sera haut, plus il s'assurera des reports de voix, du moment que lui ne baisse pas trop. Toujours donné victorieux au second tour, dans un contexte où l'antisarkozysme est toujours très fort, François Hollande doit surtout faire face à une agitation médiatique qui s'ennuyait devant une campagne trop prévisible, et une droite aux aguets, prête à tout pour garder le pouvoir.
Aujourd'hui le rapport de force est pour la gauche, qui agrandit son capital de voix jour après jour, et on en arrive même à la même situation que 1981, avec le résultat que l'on connait. La montée du Front de Gauche est en réalité une bonne nouvelle pour la présidentielle. En revanche, pour une présidence socialiste, cela posera nettement plus de difficultés, mais là, c'est un autre sujet.
corinne
29/03/2012 15:44
Pourquoi toujours penser que seul F Hollande peut gagner au second tour ! Pourquoi JL Melenchon ne serait il pas celui qui va rassembler la gauche (et toute la gauche, pas seulement le PS) ! Ouvrez les yeux la dynamique est du côté du FdG ! Et ne pensez surtout pas que F Hollande s'il est au second tour récupérera toutes les voix du FdG ... méfiance