Mort de Jean-Marie Le Pen : « Il n'était pas Charlie... »
Publié le Par Jacques-Henri Digeon
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La disparition de Jean-Marie Le Pen a suscité de nombreuses réactions.
Jean-Marie Le Pen est décédé ce mardi 7 janvier, à Garches (Hauts-de-Seine) où il était hospitalisé. Il avait 96 ans. Hasard, il disparaît le jour des commémorations de l'attentat de Charlie Hebdo qui l'avait toujours combattu. « Il n'était pas Charlie et on n'était pas Le Pen, chacun chez soi », a d'ailleurs déclaré Philippe Val, l'un des fondateurs de l'hebdo satirique.
Créateur du Front national en 1972 (devenu Rassemblement national en 2018), homme d'une très grande culture, il a été surtout un homme politique controversé ses excès de jugement et à la personnalité provocatrice. On se souviendra notamment du "point de détail" dont il avait qualifié les chambres à gaz de la Seconde Guerre mondiale et son "Monsieur Durafour... Crématoire".
Les réactions
Sa disparition a provoqué de nombreuses réactions, certaines réservées, d'autres plus virulentes sans oublier celles, bien sûr, à son honneur, du Rassemblement national..
Elysée (communiqué). Il était une « figure historique de l'extrême droite (…) Son rôle dans la vie publique de notre pays pendant près de soixante-dix ans relève désormais du jugement de l'Histoire. »
François Bayrou, Premier ministre : « Au-delà des polémiques qui étaient son arme préférée et des affrontements nécessaires sur le fond, Jean-Marie Le Pen aura été une figue de la vie politique française. »
Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur :« Quelle que soit l'opinion que l'on peur avoir de Jean-Marie Le Pen, il aura incontestablement marqué son époque. »
Jean-Luc Mélenchon (LFI) : « Le respect de la dignité des morts et du chagrin de leurs proches n'efface pas le droit de juger leurs actes. Ceux de Jean-Marie Le Pen restent insupportables. »
François Ruffin (LFI): « Un fasciste d'un autre temps s'en est allé. Mais laisse derrière lui des héritiers très actuels... Qui aujourd'hui honorent le ''tribun'' et le ''serviteur de la France''. »
Eric Ciotti : « Un homme complexe, aux zones d'ombres mais aussi au courage et au patriotisme sincère. »
Jordan Bardella (RN) : Jean-Marie Le Pen « a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté. »
Sébastien Chenu (porte-parole du RN) : « Un immense patriote, visionnaire et d'une incarnation du courage. »
Robert Ménard (maire de Béziers, sur Cnews et RTL) : « C'était quelqu'un qui s'est fait l'écho des peurs, des craintes, du vécu de toute cette France périphérique, de province, quand il a été le premier à dénoncer les risques d'une immigration sans contrôle (…) En même temps, il a eu un certain nombre de mots qui nous donnent, qui me donnent la nausée, d'un antisémitisme insupportable. »