LFi se risque sur l'apologie du terrorisme
Publié le Par Fabrice Bluszez
Copie d'écran Twitter
"On se risque sur le bizarre ?" Mathilde Panot, de La France Insoumise (LFI), a eu du mal à justifier la proposition de loi visant à abroger le délit d'apologie du terrorisme. Elle explique que l'apologie du terrorisme, cela concerne la presse...
C’est assez douloureux pour moi d’apprendre à lire aux journalistes.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) November 24, 2024
Nous ne voulons pas abroger le délit d’apologie du terrorisme, nous souhaitons revenir à l’état antérieur à 2014. C’est à dire rétablir ce délit dans le droit de la presse.
Nous faisons contrairement à tous… pic.twitter.com/1RU8ckeGYR
Au nom des victimes
Mathilde Panot, député de La France insoumise, a dit sur BFMTV qu'il s'agissait plutôt de déplacer le délit vers le droit de la presse, comme avant 2014. Une réponse attendue après des critiques indignées à droite comme à gauche, relevées par Le Parisien. "Ignoble" a même lancé Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur. Tous évoquent la mémoire des victimes du terrorisme en France, que ce soit des amateurs de musique mitraillés au Bataclan ou un professeur égorgé à la sortie de son lycée de Conflans...
Les images des victimes, comme ultime argument (copies d'écran Twitter).
Les médias ont changé
L'apologie du terrorisme, on n'en trouvera pas du côté de la presse. Même pas dans Charlie Hebdo. Surtout pas dans Charlie-Hebdo. Aujourd'hui, les médias ont changé.
Les réseaux sociaux fédèrent les terroristes comme les lycéens. Ils influencent les comportements. Tout comme les déclarations des uns et des autres, d'un "copain de classe" ou d'un imam, d'un candidat à une élection comme de tout intervenant dans un débat public. L'apologie du terrorisme, ce n'est pas la faute de Twitter, Facebook, TikTok... C'est tout-un-chacun, influenceur d'un jour, influenceur d'un proche ou d'un contact éloigné.
L'apologie du terrorisme, cela peut être aussi les manifestations visant à comprendre, à soutenir, à encourager le terrorisme comme acte de résistance contre une nationalité ou une religion,. On l'a vu après l'attaque du mouvement terroriste islamiste Hamas contre Israël. Monter sur un tréteau, une estrade, devant une salle, se saisir d'un micro, d'un porte-voix, cela n'est pas anodin... Justifier le massacre de 1.200 personnes et une prise d'otages massive, n'est-ce pas aussi l'apologie du terrorisme ?
On se souvient de cette banderole controversée au Parc des Princes (copie d'écran Twitter).
Pour ces raisons, le délit d'apologie du terrorisme peut se limiter au "droit de la presse". On voit aussi le danger : incriminer la publication d'un message même si on le dénonce...