L'horloge détraquée de Mélenchon
Publié le Par Un Contributeur
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En juin dernier, il voulait devenir Premier ministre avant l'heure et pousser le président tout juste réélu dans une impasse. Voilà que maintenant il veut se substituer à Emmanuel Macron comme "maître des horloges".
En défendant auprès des Insoumis l'idée d'un blocage de l'Assemblée nationale par une avalanche de faux amendements afin d'empêcher les députés (qu'il n'est plus !) d'arriver au terme de l'examen de la réforme des retraites et notamment de voter sur l'article 7 prévoyant le passage de 62 à 64 ans, il s'arroge le droit de jouer avec le temps.
Les autres partenaires de la Nupes sont sommés d'enlever leurs montres. Les syndicats sont priés d'attendre le top départ du leader de LFI. Les uns comme les autres se plaignent, protestent. Ils voient bien que l'action dilatoire de Jean-Luc Mélenchon peut entraver une dynamique protestataire qui n'était pas apparue depuis des années dans le pays.
Le pire, c'est qu'à l'intérieur même de LFI, tout le monde n'est pas d'accord sur le positionnement des aiguilles. Des ténors de ce parti, écartés de la direction, contestent d'ailleurs le mode de fonctionnement de cet inattendu horloger qui entend régler l'heure de notre vie politique sans se soucier des délais imposés par les institutions.
Peut-être verrons-nous bientôt sortir du mécanisme un petit oiseau. Il ne nous saluera pas d'un coucou, coucou, coucou, mais d'un cocu, cocu, cocu…
Le mulot