Retraites : dernière manif avant le 7 mars
Publié le Par Fabrice Bluszez
Martine Pesez
Ce jeudi 16, la mobilisation contre la réforme des retraites a diminué, sauf en province où la ville d'Albi est devenue "capitale" de la contestation. La réforme des retraites (de 62 à 64 ans), votée ce vendredi, ou pas, quittera l'Assemblée pour le Sénat, lundi.
Pourquoi Albi (Tarn) ? Parce que les leaders de l'intersyndicale s'y étaient donné rendez-vous... On y a donc retrouvé Philippe Martinez (CGT), et Laurent Berger (CFDT), dans l'ombre de Jean Jaurès qui défendit les employés de la Verrerie ouvrière d'Albi, rapporte LePoint...
Les manifestants dans les rues d'Albi (photo Martine Pesez).
Cela dit, la cinquième journée de grève et manifestations n'a pas fait le plein : 440.000 personnes ont défilé dans les rues, en France, selon le ministère de l'Intérieur. L'intersyndicale annonce 1,2 million, un chiffre en baisse. Même ralentissement pour le mouvement de grève : 14% à la SNCF et 8% chez les enseignants.
"Le 16 février est une étape, un dernier avertissement pour le gouvernement", expliquait Domnique Corona, de l'Unsa, à FranceInfo. L'objectif est maintenant le 7 mars. Alors commencera une mouvement national destiné à "tout bloquer" avec des grèves reconductibles. D'ici là, avant jeudi, l'Assemblée devra voter une motion de censure du gouvernement initiée par le Rassemblement national (article 49-2 de la Constitution) mais vouée à l'échec. Il faudra aussi, avant ce vendredi minuit, examiner 3.000 amendements déposés par la gauche. L'article 7 de la réforme, sur le passage de 62 à 64 ans, n'a pas encore été discuté, rappelle LeParisien.