Présidentielle : François Bayrou exprime sa vision de la société française.

On résume souvent le candidat du Modem à un perpétuel "ni oui ni non", et encore une fois en matière sociétale cela semble assez bien le résumer. Cette semaine François Bayrou a précisé ses positions sur diverses questions de société, comme l'euthanasie, le mariage homosexuel ou l'immigration. A tout points de vue le centriste reste fidèle à lui-même.

Une campagne récente le montrait, aux côtés de Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, sur son lit de mort, pour l'interpeller lui et les deux autres candidats sur la question de l'euthanasie, pour laquelle il se dit défavorable car "respecter la vie c'est respecter son issue". Aussi il se dit parfaitement satisfait de la loi Leonetti, qu'il a d'ailleurs votée.

Concernant le mariage ou l'adoption par des couples homosexuels, François Bayrou entretient un flou artistique assez novateur. Pour l'adoption, il ne se dit pas pour une inscription comme telle dans la loi dans la mesure où l'adoption est ouverte aux célibataires. En revanche, il se dit favorable à la reconnaissance du lien entre l'enfant et le parent non adoptant. Il ne dit également pas non à l'aide pour la procréation des femmes homosexuelles étant donné que c'est déjà pratiqué dans d'autres pays. Par contre, pour la gestation par autrui, il se montre plus réservé.

Sur l'immigration, il se démarque totalement des positions de Nicolas Sarkozy et se dit pour une régularisation des sans-papiers quand ils ont un travail et se sont insérés dans la société française. Et sur les questions dites communautaires, il est beaucoup plus tolérant que les membres de l'UMP quand il explique ne pas trouver choquant de voir des femmes voilées dans la rue ou l'aménagement d'horaires spéciaux pour les femmes dans les piscines. Dans la même optique la polémique sur la viande halal l'insupporte et il refuse toute loi sur ce sujet.