France Politique

Groupes Colère : convoqués pour entrave à la circulation

Publié le  Par Fabrice Bluszez

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Colère 71

Les responsables du groupe Colère de Saône-et-Loire, qui avaient organisé une manif samedi 10 février, avec opération escargot sur l'autoroute, sont convoqués chez les gendarmes.

La préfecture de Saône-et-Loire avait prévenu : la manifestation du groupe Colère 71000, samedi 10 févier, a été encadrée mais aussi surveillée. Les convocations sont arrivées en début de semaine, lundi et mardi, chez les responsables du groupe Facebook engagés dans cette action, remise en main propre par un ou une gendarme...


Entrave à la circulation

La manifestation était déclarée mais pas l'opération escargot sur l'autoroute au retour... Les gendarmes ne se contentant pas d'assurer la sécurité à l'arrière du groupe, ils ont relevé l'entrave à la circulation. L'opération "péage gratuit" avait été plutôt bien accueillie mais ralentir la circulation sur l'autoroute ne va pas sans incident. Il y en a eu : conduite dangereuse d'automobilistes énervés, bagarre avec un conducteur qui s'en est pris aux motards et jets de projectiles sur les véhicules ralentisseurs.


 Les convocations ont été publiées sur Facebook. Un autre participant cherche qui a cassé son pare-brise (copies d'écran).


Un délit aux conséquences multiples


Le problème avec l'entrave à la circulation, c'est que ce n'est pas une contravention, c'est un délit, "puni de deux ans d'emprisonnement et de 4 500 euros d'amende". Sans aller jusqu'à la prison et la confiscation du véhicule, il est vraisemblable que la justice se contente d'une composition pénale... En revanche, c'est "de plein droit à la réduction de la moitié du nombre maximal de points du permis de conduire" : en clair, 6 points en moins sur le permis, d'office. Cela peut s'accompagner d'une "suspension, pour une durée de trois ans au plus, du permis de conduire, cette suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l'activité professionnelle".



Première manif d'une longue série

La presse locale, Le Journal de Saône-et-Loire,  avait fait le point sur les risques pris dans cette manifestation que les organisateurs avaient un peu improvisée. Le journal annonçait la réaction de l'Etat face à une "révolte" partie du refus de la limitation de vitesse à 80km/h pour aller vers une série de revendications politiques avec pour cible les préfectures. 



Deux articles du JSL faisaient le point.
 

Colère 71000 manifestait en avance, suite à une brouille avec le mouvement "Vous en avez marre c'est maintenant Colère + dpt" qui a lancé un appel à l'action dans tous les départements ce samedi 17 février. Comme il avait tenté de prendre le contrôle du groupe de Saône-et-Loire, celui-ci s'en était dissocié. A Lyon, les administrateurs de Colère69 sont toujours largement périgourdins.


Les manifestations du samedi 17



Ailleurs, on trouve surtout des motards qui parfois  (Colère 28, Colère02) appellent à rejoindre ce samedi 17 les manifestations de la FFMC, mieux encadrées, avec un service d'ordre expérimenté et formé, et purement sur des questions de circulation.


En Dordogne, le groupe "Vous en avez marre..."national et le groupe local Colère 24 appellent samedi 17 à une opération escargot vers Périgueux puis à une marche juqu'à la prison où son leader serait incarcéré pour "défaut de permis", "refus d'obtempérer", selon une administratrice du groupe...

Dans les Landes, à Mont-de-Marsan, la préfecture a refusé toute opération escargot, tout blocage de rond-point et veut juste une manifestation statique.


 







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