Assemblée nationale : le PS sur le point de perdre sa majorité

La législative partielle qui va être organisée dans le Doubs pour remplacer Pierre Moscovici va être va valoir de l’or. Mais le Parti socialiste, qui les a toutes perdues depuis 2012, va sans doute devoir désormais compter sur une majorité relative à l’Assemblée nationale. Ces législatives partielles perdues, mais aussi les remaniements du gouvernement et les quelques affaires judiciaires ont considérablement fait baisser les effectifs socialistes, passés de 297 représentants à l’été 2012 à 288 dorénavant, en comptant les apparentés

L’exclusion en septembre de Thomas Thévenoud, ex-secrétaire d’Etat en délicatesse avec le fisc, le groupe socialiste, républicain et citoyen (SRC) a été contraint de ne plus commettre la moindre erreur. La démission de l’ex ministre de l’économie afin de se mettre en conformité avec ses obligations européennes a aussi contraint au départ Frédéric Barbier qui le suppléait depuis le 2 mai, date à laquelle Pierre Moscovici avait accepté une mission du gouvernement sur l’Europe.

Un nouvel épisode qui accroît le poids des « frondeurs » socialistes au sein même de la majorité. Ces derniers pourraient plus facilement faire basculer l’issue d’un vote en défaveur du gouvernement. Une nouvelle importance est aussi donnée aux « outsiders » de la majorité, qui sont capables d’imposer leurs exigences en échange d’un ralliement au gouvernement : les dix-sept membres du groupe des radicaux de gauche, les deux socialistes exclus – Sylvie Andrieux, qui siège chez les non-inscrits, et Thomas Thévenoud – ainsi que les dix-huit écologistes