France Politique

UMP : nouvelle « boule puante » contre François Fillon

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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UMP Photos - flickr

L’hebdomadaire Valeurs Actuelles révèle que 300 000 euros de frais de déplacements de François Fillon, en jet privé, ont été réglés par l’UMP entre 2009 et 2010. L’ancien premier ministre assume.

Alain Juppé et Luc Chatel ont eu beau taper du point sur la table, le grand déballage continue à l’UMP. Après quelques jours d’accalmie, François Fillon est la nouvelle cible d’une nouvelle « boule puante », comme les appelle certains responsables du parti. Selon l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, l’ancien premier ministre aurait fait payer à l’UMP 300 000 euros de frais de déplacement entre 2009 et 2010. Tous réalisés en « avion privé ».

Une « boule puante » de plus

Pire, en moins de 15 jours, lors des élections régionales de 2010, « l’addition des déplacements de François Fillon réglés par l’UMP s’élève à 254 956,11 euros ». Un nouveau coup bas contre celui qui dirige désormais l’UMP au sein d’un triumvirat avec Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé, dont les coûteux frais de déplacements entre 2006 et 2007 avaient déjà été révélés dans la presse le 10 juillet dernier. L’UMP était alors en pleine crise interne  et un audit sur les comptes du parti avait révélé une dette colossale de plus de 74 millions d’euros. Depuis, les salaires – de Jérôme Lavrilleux, Geoffroy Didier ou encore de l’épouse de Jean-François Copé – les frais de déplacements – de François Fillon et Rachida Dati – ou de téléphone – de Rachida Dati – ont semé la zizanie au sein du parti.

Fillon assume

Pour autant, cette nouvelle attaque ne fait pas sourciller le député de Paris. « En tant que Premier ministre, tous mes déplacements de nature politique réalisés au profit de l’UMP étaient financés par l’UMP, a expliqué François Fillon. Pour des raisons de sécurité et de réactivité, l’usage d’avions privés s’est souvent imposé ». Pour lui, cela était « parfaitement connu, régulier et ne devrait prêter à aucune controverse ». Une ligne de défense qui n’a pas bougé depuis les précédentes révélations, lorsque François Fillon expliquait que chaque facture était tout à fait « justifiée ». Face aux accusations, François Fillon joue la carte de la sérénité.







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