Procès Chirac : le collectif « Sauvons les riches » réclame justice
Publié le Par Florie Valsot
Rémi Jouan
Après report du procès dans lequel l’ancien Chef de l’Etat doit être jugé (pour détournement de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d’intérêt), Sauvons les riches a formé un recours devant le Conseil d’Etat le 5 mai 2011. Cet appel dénonce le protocole d’accord entre la Mairie de Paris, l’UMP et Jacques Chirac. Un accord qui devait autoriser Bertrand Delanoë à signer un arrangement (abandonner les charges contre Jacques Chirac en échange d’une entente financière) dont la légalité est mise en doute.
« Le 27 septembre 2010, le Conseil de Paris doit voter un protocole d’accord entre l’UMP et la Ville qui facilitera la relaxe de Chirac ; en échange d’un remboursement de 2,2 millions d’euros, la Ville de Paris retirerait sa constitution de partie civile. L’ancien président se retrouverait sans adversaire au tribunal, le parquet demandant la relaxe de Jacques Chirac… L’argument de la réparation civile pèse malheureusement trop peu face au risque de « justice à deux vitesses » ». Tel est le message transmis sur une vidéo diffusée par le collectif. Si l’accord est annulé après le procès, la ville serait obligée de restituer à l’UMP les sommes que celle-ci a payées à la place de Jacques Chirac.
Le collectif veut que quiconque soit jugé pour ses actes, car telle est la loi. Sous prétexte du grand âge de l’ancien président de la République et de la QPC (Question Prioritaire de Constitutionalité), la Cour de cassation devrait prononcée (pour le mois de juin, aux alentours du 20) sa décision en ce qui concerne la reprise du procès. Les faits pour lesquels est accusé Jacques Chirac, notamment les emplois fictifs, s’élèvent à une peine de 10 ans d’emprisonnement ainsi qu’à 150 000 euros d’amende (selon Libération).
La QPC, stipulant qu’il y aurait prescription sur une partie des faits, a été à l’origine de l’interruption du procès ayant débuté le 7 mars. Au final, le procès serait repoussé jusqu’au mois de septembre s’il a lieu d’être. Car la Cour de cassation pourrait tout aussi bien jugée la QPC légitime (ce qui annulerait toute la procédure) ou, au contraire, l’estimer totalement infondée (ce qui obligerait la réouverture de la sentence).
Me Karsenti (avocat de l’association Anticor) ainsi que l'association « Sauvons les riches » revendiquent une seule et même justice : celle qui s’applique à tous, de la même manière. C’est la raison pour laquelle le collectif a engagé des fonds et appellent tous ceux qui estiment que la délinquance politique ne se règle pas à l’amiable à soutenir financièrement son action.
Leymonie Sylvie
13/05/2011 07:46
C'est choquant et toujours plus commode plus eux, mais quelle idée se font ils de leur rôle ?