Les identitaires ont besoin de 40.000 €
Publié le Par Fabrice Bluszez
Génération identitaire
La "cagnotte" lancée sur Leetchi par Génération identitaire afin de payer 50.000 € d'amende suite à l'occupation de la mosquée de Poitiers a été fermée par le site. C'est illégal, tout simplement.
Quand ils ont lancé l'opération sur le chantier de la mosquée de Poitiers, le 20 octobre 2012, les identitaires ne pensaient sans doute pas qu'on en parlerait encore en 2017. Seulement voilà, "732 : Charles Martel bat les Arabes à Poitiers"... Ils n'ont pas résisté et ont donc occupé le chantier avant d'être délogés par les forces de l'ordre puis jugés.
Le 7 décembre, cinq des 73 manifestants sont condamnés pour "provocation à la haine raciale ou religieuse" et "dégradation de biens appartemenant à autrui", à un an de prison avec sursis, privés de leurs droits civiques pendant cinq ans. EN tant qu personne morale ayant appelé à ctte manifestation, l'association Génération identitaire devra payer une amende de 10.000 €. Très vite, elle lance un appel à soutenir "les cinq de Poitiers (Maxime, Benoit, Alban, Damien et Julien)" et à des dons pour régler "40.000 € de frais de justice". Or, le quotidien Libération précise, le 8 décembre :
Génération identitaire a communiqué sur une condamnation à 40.000 € d’amende. Cette somme agrège en réalité les 24.465 € de réparation du préjudice matériel à l’association Musulmans de France, les 10 000 € d’amende, les 3.000 euros de réparation du préjudice moral, et les 600 € euros de frais de justice que devront payer chacun des condamnés.
Hélas, l'appel à des dons en vue de payer une amende et illégal. D'autres s'y sont fait prendre, comme Dieudonné M'bala M'bala en 2013... Les associations qui défendent les animaux en intervenant dans les corridas ou dans les abattoirs ne le font pas non plus. Dommage : la cagnotte sur Leetchi avait, le matin même du 8 décembre, atteint 6.300 €. Depuis, elle a été fermée par le site. Génération identitaire renvoie les donateurs vers son site propre, sans mention de l'affaire...
Le premier appel mentionnant les 40.000 € d'amende, le 7 décembre (copie d'écran).