Thérèse rêvant, jeune Parisienne indécente ?
Publié le Par Fabrice Bluszez
Mia Merill
Mia Merill, entrepreneur américaine, a lancé un pétition pour le retrait d'une toile de Balthus de 1938 du Metropolitan Muséum of Art, à New York (Etats-Unis). Motif : on voit la culotte de la jeune Parisienne
Jusque là, personne ne s'était ému. La pétition a atteint 7.000 signatures en trois jours. Ce qui, sur la population de New York connectée, est assez ridicule mais la polémique est lancée. On demande au Metropolitan Museum of Art (dit aussi The Met) le retrait de la toile de Balthus, Balthasar Klossowsky, peintre franco-polonais (1908-2001), représentant "Thérèse rêvant", une enfant parisienne mineure.
La pétition dit :
« L'artiste de ce tableau, Balthus, a un engouement marqué pour les filles pubères et cette peinture romance indéniablement la sexualisation d'un enfant. »
Ce qui fait débat, c'est tout Balthus...
Wikipdia, au sujet du peintre et de sa période parisienne, précise :
Balthus s'installe à Paris en 1933, dans un premier temps au 4, de la rue de Furstenberg dans le quartier Saint-Germain-des-Prés puis, non loin de là, à partir de 1936, cour de Rohan où il résidera plusieurs années… Il expose en 1934 une série de tableaux mettant en avant des jeunes filles à la pose équivoque, thème qui fera sa célébrité.
Il se marie en 1937 avec Antoinette de Watteville (1912-1997). Cette dernière lui sert de modèle dans plusieurs toiles, dont La Toilette (1933) et Jeune fille en costume d'amazone (1932).
Le texte de la pétition souligne :
« Étant donné le climat actuel entourant l'agression sexuelle et les allégations qui deviennent de plus en plus publiques chaque jour, en mettant en valeur ce travail pour les masses, "The Met" romance le voyeurisme et l'objectification des enfants. »
« Je ne demande pas que tous les tableaux de Balthus soient retirés du musée. Je demande simplement au Met d'examiner de plus près l'art sur ses murs, et de comprendre ce que cette peinture insinue. »
Du côté de Balthus, il dit au sujet de ces jeunes filles...
« Je vois les adolescentes comme un symbole. Je ne pourrai jamais peindre une femme. La beauté de l’adolescente est plus intéressante. L’adolescente incarne l’avenir, l’être avant qu’il ne se transforme en beauté parfaite. Une femme a déjà trouvé sa place dans le monde, une adolescente, non. Le corps d’une femme est déjà complet. Le mystère a disparu. »
Pomponette
05/12/2017 10:17
Tableau magnifique , ne voyons pas le mal partout