Faits divers Grand Paris

Levallois : le terroriste arrêté grâce aux caméras

Publié le  Par Fabrice Bluszez

image article

dr

Hamou Benlatrèche, présumé auteur de l'attentat du 9 août contre des militaires à Levallois-Perret, a été arrêté grâce aux caméras de surveillance. De plus en plus présentes...

L'arrestation du présumé terroriste de ce mercredi 9 août, Hamou Benlatrèche, qui aurait délibérément foncé sur des militaires de l'opération Sentinelle, avec une BMW de location, place de Verdun à Levallois-Perret, a mis en lumière l'importance des caméras de surveillance dans la recherche de délinquants.
 

Les caméras de Balkany
 

La ville de Levallois-Perret, dont le maire est Patrick Balkany (LR), abrite le siège de la DGSO (Direction générale de la sécurité intérieure) et est couverte par un réseau de caméras de surveillance depuis fort longtemps. Street Press les avait "testées" en 2010. Il y avait déjà 90 caméras de vidéoprotection en mai 2001, ce qu'avait fustigé un collectif intitulé "Souriez vous êtes filmé". Il y en avait alors trois place de Verdun, le petit parc carré au centre de ce schéma. Dès la première minute, l'attentat est filmé, le véhicule et sa plaque seront identifiées.
 

Partant au volant de la BMW noire abîmée à l'avant, le terroriste circule ensuite à vive allure, feux allumés. De quoi alerter un jeune élève-policier, Laurent X..., 29 ans, de l'école de police de Oissel (Seine-Maritime) qui l'a vu s'insérer sur l'autoroute en direction d'Argenteuil, vers le nord-ouest. Il a raconté cette étonnante rencontre sur Europe 1.
 

« J'ai pris l'autoroute comme une journée normale. Au moment de m'insérer je vois arriver un véhicule à vive allure, avec les feux allumés et, au moment du dépassement, je me rends compte que son pare-brise est complètement fissuré. Je vois le capot légèrement enfoncé et le pare-chocs un peu descendu »


Environ 300 policiers sont sur l'affaire. Le véhicule est repéré sur l'A16 et intercepté ensuite à Marquise (Pas-de-Calais) par les BRI (brigade de recherche et d'intervention) de Lille et Rouen. L'utilisation des caméras de surveillance a été cruciale.
 

Pourquoi c'est exceptionnel



Dans ce cas, le terroriste ne disposait pas d'un réseau qui aurait organisé sa fuite. Il a été obligé de partir à bord du véhicule de l'attentat, accidenté et forcément repéré. Cela manque de préparation. Un simple ticket de métro puis un second véhicule ou un billet de train lui auraient permis de se perdre dans l'agglomération parisienne...

Dans le cas du Bataclan, on a des vidéos retrouvées après l'attentat. Pour le 14 juillet à Nice, aussi. Il y avait 1.257 caméras à Nice (Alpes-Maritimes) au moment de l'attentat du 14 juillet 2016. Les caméras n'empêchent pas le terrorisme. Elles contribuent à établir les faits, après. Leur présence peut sans doute compliquer les préparatifs.
 

Surveiller les caméras


Tout cela concourt cependant à ce que les réseaux de caméras de surveillance soient étendus. En Allemagne, la vidéosurveillance a ému des citoyens qui ont établi, eux aussi, une carte participative des emplacements de caméras. C'est à dire que chacun peut en ajouter s'il en repère une dans son quartier ou ailleurs. Le magazine L'Express explique le processus. On trouvera sur le site SurveillanceunderSurveillance l'emplacement des caméras parisiennes. Sur cette carte, il y a 5.500 caméras indiquées en France mais le total réel est proche de 850.000 caméras. Un autre site, Sous-surveillance.net, en photo ci-dessous, complète un peu le premier.



 







Réagir

Si vous souhaitez voir votre commentaire apparaître directement sur le site sans attendre la validation du modérateur, veuillez vous identifier ou créer un compte sur le site Paris Dépêches.


Publier le commentaire

Me prevenir des réponses


articles liés Les articles liés



Commande de vin

Vêtements bio

retour menuRetour au menu

© 2013 AMLCF - Réalisation : NokéWeb