Incarville : deuil, colère et traque

Les agents de l'administration pénitentitaire sont en deuil. Fabrice, 52 ans, et Arnaud, 34 ans, sont morts durant l'attaque du convoi pénitentiaire à Incarville (Eure). Le premier avait deux enfants. Le second laisse une femme enceinte. A 11 heures ce mercredi, une minute de silence a été respectée dans tous les établissements.

Devant la maison d'arrêt de Pau, Pyrénées-Atlantiques (photo dr).

Depuis 2019, le transfert des détenus est confié aux Pôles de rattachement des extractions judiciaires, qui compte 1800 agents. Ils demandent des armes plus sérieuses que ses actuels pistolets semi-automatiques Sig Sauer. Ils demandent des fusils automatiques HK, note Le Parisien. Il demandent surtout des véhicules blindés et pas des fourgons blancs marqués "administration pénitentiaire", assisté ici d'un Kangoo.

Mohamed Amra : la traque se poursuit

Les faits ont été qualifiés : "meurtre et tentative de meurtre en bande organisée", "évasion en bande organisée", "acquisition et détention d'arme de guerre", "association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime", relève France Info.  La police a découvert que la Peugeot qui percute le fourgon devait être inendiée, comme l'ont été deux autres voitures volées découvertes à Houtteville et Gauville-la-Campagne. Reste à savoir si le commando se cache dans la réégion ou a tenté de fuit plus loin, peut-être à l'étranger.

De Mohamed Amra, on retiendra qu'il a déjà été condamné 13 fois. France Info précise...
 

La "Mouche" vient d'ailleurs d'être condamnée à 18 mois de prison ferme début mai par le tribunal correctionnel d'Evreux pour vols aggravés. Il est également mis en examen à Marseille pour enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort dans une affaire de livraison de drogue entre la cité phocéenne et la Normandie. Selon la chancellerie, le détenu était écroué à la maison d'arrêt d'Evreux et était en cours d'extraction pour se rendre au tribunal judiciaire de Rouen.  

La vidéo de l'attaque circule toujours sur Twitter... Avec des commentaires variés.
 

Absence totale d'humanité...
Qui peut croire, que nous pourrions faire société avec ces monstres?  pic.twitter.com/mhFtQEHS1h#Incarville #MohamedAmra

— Un Gavach  (@UnGavach) May 14, 2024

Sur RTL, la mère de Mohamed Amra a témoigné...

"J'ai pleuré, je n'étais pas bien"...
"Ça me rend malade, comment on peut ôter des vies comme ça ? C'est grave quand même..."
"Ils le trimballent de droite à gauche et le mettent à l'isolement au lieu de le juger une bonne fois pour toutes"...
"Je ne sais pas ce qu'il se passe dans sa tête, il ne me parle pas. C'est mon fils et il ne me parle de rien."