Faits divers France

Nordhal Lelandais mis en examen pour le meurtre de Maëlys

Publié le  Par Fabrice Bluszez

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Nordhal Lelandais a été mis en examen, ce jeudi 30 novembre, pour l'enlèvement et le meurtre de la petite Maëlys, à Pont-de-Beauvoisin (Isère).

Le drame se noue dans la nuit du 26 au 27 août, lors d'un mariage, quand Maelys, 9 ans, disparaît. Suspecté de l'avoir enlevée parce qu'il a quitté l'endroit trois fois en voiture et que ses explications ont paru peu claires (il dit être allé acheter de la cocaïne, puis voir ses chiens puis chercher des bières), Nordhal Lelandais, 34 ans, ex-militaire  a été officiellement mis en examen par le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat.

Pour l'instant, l'accusation repose sur ses témoignages. Ses premières dépositions, non filmées parce qu'à l'époque, on ne pensait pas à un crime, ont été annulées. Les nouvelles  reprennent les mêmes dires et ne sont pas plus claires. L'accusation repose aussi sur une caméra de surveillance. BFMTV tente une reconstitution hasardeuse des photos (ci-contre). On frôle la fabrication de preuve... Actu17 explique : 

 

Le Procureur a également confirmé que la voiture du suspect avait été filmée par des caméras de surveillance, à plusieurs reprises, lors de la nuit de la fête de mariage, du 26 au 27 août dernier...

La voiture du suspect a été identifiée sur ces vidéos, par l’intermédiaire des caractéristiques du véhicule, « comme les jantes », mais également grâce aux autocollants se trouvant sur la voiture. Sur l’un des enregistrements, lors du quatrième aller-retour de Nordahl Lelandais en direction de son domicile durant la nuit, « une silhouette de petite taille », habillée d’une « robe blanche » pouvant correspondre à celle de la petite Maëlys a été identifiée, a expliqué le magistrat.

Le suspect a éteint les connexions de son téléphone, ne permettant pas sa localisation

L’homme mis en cause a également placé volontairement son téléphone en  mode "avion" lors de ce dernier trajet a révélé le procureur de la République, citant des analyses techniques des enquêteurs.



Innocent jusqu'au jugement

Tout cela -et les détails de son emploi du temps- fut assez précis pour convaincre le procureur que l'homme n'est pas étranger à la disparition et pour le mettre en examen pour enlèvement, séquestration et meurtre.


Cela dit, Nordhal Lelandais nie toute implication et reste innocent tant qu'il n'aura pas été condamné. Son problème, c'est que ses explications sont confuses, peu crédibles et que ses trois avocats auront du mal à éviter une condamnation, les jurés se prononçant "en leur âme et conscience". Il n'a pas avoué. Il n'y est pas obligé. Il n'a pas dit où est le corps. Peut-être aussi qu'il n'en sait rien...


Opinion : La justice n'est pas la vengeance. Or, Nordhal Lelandais nie. Et le doute doit profiter à l'accusé. On a déjà vu des hommes ayant avoué, ayant été condamnés même, s'avérer innocents. Ce fut le cas de Patrick Dils dans l'affaire du double meurtre de Montigny-les-Metz (1986).

Un acquittement est toujours possible. Il doit rester possible. Même s'il est vraisemblable que les photos tirées de la caméra de vidéosurveillance emportent la décision du jury. Auquel cas, on aurait un meurtre, un meurtrier et pas de cadavre... Cela s'est déjà vu mais c'est aussi pour ça que retrouver le corps de Maëlys, si elle est est morte, est important. Pas seulement pour la famille. Pour la justice.

 

 







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