Paris - : François Fillon s'oppose à Bertrand Delanoé sur la rénovation des bords de Seine
Publié le Par Jennifer Declémy
Le lendemain même de son investiture à Paris pour les législatives, François Fillon décide de s'opposer à un projet très important pour l'actuel maire de Paris.
Le Premier Ministre se sentirait-il pousser des ailes parisiennes ? C'est en tout cas ce qu'indique sa lettre adressée à l'actuel maire de Paris hier, courrier dans lequel il s'oppose à un projet qui très cher pour Bertrand Delanoé : la rénovation des voies sur berges.
Projet qui doit être lancé cette année, le chantier de ces voies sur berge est désormais le terrain d'une confrontation entre l'élu socialiste et François Fillon qui lui aimerait conquérir la mairie en 2014. Dans cette lettre officielle le Premier Ministre apprend au maire que "dans l'immédiat, l'Etat n'entend pas signer la convention avec la ville de Paris (...) il ne me parait pas possible que l'état accepte de passer sous silence les manquements et des défauts du projet d'aménagement".
Sont évoquées par François Fillon "d'éventuelles nuisances", il réclame donc une étude sur la ville. Réponse immédiate du maire socialiste : une étude sur les reports de circulation a déjà été fournie en 2010 et validée l'année suivante par le ministère de l'équipement. Un "acte partisan", un "diktat du Gouvernement" donc pour Bertrand Delanoé qui réfute toutes les accusations du Premier Ministre et s'insurge contre cet acte de l'état, "inacceptable dans sa méthode, son contenu et son principe".
Le projet de rénovation des berges parisiennes consiste à rendre aux parisiens 2,5 kilomètres de quais sur la rive gauche de la Seine entre le Pont Royal et celui de l'Alma. Le problème ici est que ce site appartient à l'état qui doit donc décider de signer une convention avec la ville pour lui donner l'autorisation de lancer des travaux. De plus, l'opposition de droite au conseil municipal est très critique vis-à-vis de ce projet. Dans cette optique, les élections présidentielles en mai prochain seront importantes pour le maire car si la gauche venait à passer, nul doute qu'il pourrait obtenir plus facilement sa convention.