Grève sur le RER B

Ce mouvement social « interprofessionnel » a lutté pour l’amélioration des conditions de travail ainsi que la reconnaissance de la pénibilité. « La CGT exige de toute urgence l’ouverture de négociations pour la prise en compte de la pénibilité et pour une retraite en bonne santé : les femmes et les hommes ayant travaillé dans des conditions pénibles ou astreignantes doivent pouvoir bénéficier d’un départ anticipé à taux plein ». Selon une enquête du Ministère du Travail en 2003, 50 % des troubles déclarés concernent des femmes, avec un risque d’exposition à ces troubles de 22 % supérieur à celui des hommes ;

- les femmes se déclarent plus stressées au travail (plus de 40 %) que leurs collègues masculins ;

- 37 % des femmes affirment vivre un mal-être au travail, contre 24 % des hommes ; ces dernières vivent plus fréquemment que les hommes des situations de harcèlement et de violence.

De plus, les problèmes de santé des femmes sont moins perçus par leurs employeurs ou leurs décideurs. (En 1989, un mouvement de grève a été lancé par les infirmières car leur travail apparaissait sans risque et le fait de soulever les patients n’était pas perçu comme une difficulté dans leur profession).

Outre les problèmes de santé tels que les troubles musculo-squelettiques, viennent s’ajouter à cela les inconvénients suivants tels que des postes peu qualifiés, des emplois précaires, les CDI instables ou encore la répartition du temps de travail n’ayant pas les mêmes effets sur la santé ou le parcours professionnel en fonction du sexe.

Vous l’aurez compris, ce mouvement social a eu des revendications. Nombreux dans le RER, vous avez dû l’être, restent à savoir si les plus prévoyants ont sorti leurs vélos ou leurs véhicules.