En fait, cette décision, que la Mairie de Paris n’a guère ébruitée, fait partie d’un certain nombre de mesures concernant la réforme du stationnement à Paris et de sa tarification. Une réforme votée par le Conseil de Paris à la mi-décembre 2014 et applicable dès le 1er janvier 2015.
Partant du principe que les automobilistes préfèrent le stationnement dans les rues plutôt que dans les parkings et que l’offre de stationnement en surface ne représente que 18% des places de stationnement de la capitale, la Ville de Paris a voulu introduire « plus de flexibilité dans le stationnement rotatif. » Comprenez par là que l’objectif est de freiner le stationnement dit ventouse. Sur son site Paris.fr, la Ville de Paris explique les choses plus techniquement, à savoir : « Un des objectifs est d’inciter les automobilistes à ne pas immobiliser longtemps une place de stationnement dans des zones dites rotatives, c'est-à-dire dans les rues où des établissement génèrent des déplacements et des besoins en stationnement de courte durée (commerces et activités professionnelles notamment). » Voilà pourquoi, il faudra désormais passer par l’horodateur à Paris au mois d’août…
Touristes et entreprises piégés
Une décision qui n’est pas sans poser quelques problèmes aux touristes venant en séjour dans la capitale avec leur véhicule et qui pourrait avoir pour conséquence d’en décourager certains.
Problème également pour les entreprises de province qui privilégiaient parfois le mois d’août pour des travaux d’aménagement dans des logements ou entreprises parisiennes. Il leur faut désormais -comme cela se fait logiquement le reste de l’année- demander un stationnement longue durée auprès de la Section du stationnement sur voie publique (15 boulevard Carnot, XIIe) pour éviter de se rendre toutes les deux heures à l’horodateur. Mais point question de la faire par téléphone ou mail : il faut s’y rendre non sans avoir eu « l’accord du commissariat de quartier », précise Paris.fr.
Outre cette fin de la gratuité du stationnement au mois d’août qui a surpris autant de nombreux Parisiens que de touristes français, sachez encore que la capitale a été découpée en deux zones (au lieu de trois), l’une pour les arrondissement du centre (du 1er au XIe) et l’autre pour les « périphériques (du XIIe au XXe) ; qu’en Zone 1, le tarif horaire est passé de 3,60 euros à 4 euros et de 1,20 euros à… 2,40 euros pour la Zone 2 ; que la carte de résident n’est plus gratuite et qu’il faut débourse 45 euros annuellement (et cadeau ! 90 pour trois ans…) ; et qu’enfin le tarif résidentiel a grimpé de 0,65 euro à… 1,50 euros pour la journée et de 3,35 euro à… 9 euros pour la semaine.
À vos calculettes pour trouver le pourcentage d’augmentation ! Ce que les Parisiens, résignés, ont fait depuis le 1er janvier…