Paris : un péage poids lourds bientôt sur le périphérique
Publié le Par Raphaël Didio
Flickr - Eldegard
La ville de Paris s’apprête à instaurer un péage pour les poids lourds de plus de 3,5 Tonnes sur le boulevard périphérique afin de lutter contre les pics de pollutions.
L’écotaxe poids lourds va donc faire son apparition du côté de la capitale. Rebaptisée « péage de transit poids lourds » par la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal au moment de la relance de l’écotaxe, suspendue en 2013 après la colère des Bonnets rouges. Les 29 et 30 septembre prochain, lors du prochain Conseil de Paris, la maire PS de Paris Anne Hidalgo va ainsi proposer l’instauration d’un péage pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes sur le boulevard périphérique, afin de lutter notamment contre les pics de pollutions. Et, accessoirement, récupérer 5 millions d’euros chaque année qui seront reversés dans les caisses de la Ville.
« Cette taxe sera mise en place dès le 1 er janvier 2015 sur la quasi-totalité du réseau routier national non concédé, actuellement gratuit, ainsi que sur certaines routes départementales ou communales susceptibles de supporter un report de trafic significatif », explique Christophe Najdovski, l'adjoint au maire de Paris (EELV) chargé des transports. Le périphérique est donc aussi concerné, et le montant du péage oscillera entre 2,5 centimes d’euro à 20 centimes par kilomètre selon le tonnage, le nombre d’essieux et le niveau de pollution du véhicule. Les poids lourds concernés seront détectés grâce à une liaison satellitaire GPS. Les contrevenants seront repérés grâce aux quatre péages mis en place sur le périphérique lors de l’été 2013.
Ce dispositif sera expérimenté dès le mois d’octobre, sans facturation, avant la mise en place effective en janvier 2015. Christophe Najdovski assure que « Le but est de dissuader les poids lourds de traverser l'agglomération parisienne ». Une mesure qui provoque bien évidemment les foudres de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), car le périphérique n’est pas le seul axe à être taxé. L’A 86 et la Francilienne le seront également, et, au total, ce sont plus de 4 000 km supportant plus de 2 500 poids lourds par jour qui seront concernés.