France Economie

Les défaillances d’entreprises françaises encore plus nombreuses qu’en 2009

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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Parti socialiste - flickr

En 2013, le nombre de redressements ou de liquidations judiciaires d’entreprises a augmenté de 5,3% par rapport à l’année précédente selon le baromètre Coface. Il dépasse le chiffre record de 2009. Cela représente un coût supplémentaire de 2,5% par rapport à cette année de crise financière.

Les entreprises françaises pensaient que la crise financière de 2009 serait la pire période économique pour elles. L’année 2013 aura été encore plus cruelle. Au total, 63 452 entreprises ont connu des défaillances (redressements ou liquidations judiciaires) cette année, soit 5,3% de plus que l’année précédente et +0,4% par rapport à 2009.

Nuances

Avant d’expliquer ces chiffres l’institut Coface, chargé de recenser et d’étudier ces défaillances, nuancent les mauvais résultats. Le taux de défaillances (rapport entre le nombre de défaillances et le nombre d’entreprises) reste stable (0,8%) car il y a toujours plus de créations d’entreprises en France. De plus, le dernier trimestre de l’année est source d’optimisme car le nombre de défaillances n’a augmenté « que » de 2,9%, contre 9,8% au second et 8,2% au troisième trimestre. Enfin, les défaillances concernent principalement des entreprises de petites tailles (micro-entreprises, TPE, PME) ce qui en limite le coût. Atitre d’exemple, le nombre de défaillances d’entreprises allemandes est plus faible mais le coût financier qu’elles entrainent est supérieur car les entreprises allemandes sont plus importantes.

Coût financier et social

Quoi qu’il en soit, la France ne peut se satisfaire de tels résultats. D’abord car le coût financier est encore plus élevé que les années précédentes. Il atteint 4,82 milliards d’euros en 2013, soit +10,4% par rapport à 2012 et +2,5% par rapport à 2009. Le nombre de défaillances d’entreprises commerciales explique cette hausse car elles coûtent plus chères : 120 000 euros en moyenne contre 2 500 pour un entrepreneur individuel. Les défaillances de FagorBrandt et Mory Ducros ne sont pas étrangers à ces mauvaises performances.
 

Le coût social ne dépasse pas les sommets atteints en 2009 (213 665) mais s’en rapproche : 211 716 emplois étaient menacés en 2013, soit +6,3% par rapport à l’année précédente. . Les défaillances de FagorBrandt et Mory Ducros ne sont pas étrangers à ces mauvaises performances.

Pas d’amélioration sans croissance

Les secteurs de la distribution et de l’électronique sont particulièrement touchés par les défaillances (respectivement +9,7% et +9,2%) et influent énormément sur les coûts (+60,2% et +46,3%). Même chose pour le secteur des services aux particuliers. La concurrence de l’e-commerce, une demande apathique, et la réduction des dépenses des ménages sont principalement responsables.
 

Le baromètre Coface ne prévoit pas de baisse significative des défaillances tant que la croissance économique n’atteindra pas +1,6%. Or, les prévisions sont bien plus pessimistes. En 2014, la croissance française ne devrait pas atteindre plus de +0,6%. L’objectif sera donc, au moins, de stabiliser des chiffres déjà mauvais.







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