SNCF : la grève se poursuit pour les prochaines 24h
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Rafael Lopez - flickr
Les assemblées générales qui se sont tenues en fin de matinée partout en France ont abouti à la reconduite de la grève pour 24h, annonce la CGT.
Toujours pas de sortie de crise en vue. La rencontre entre les syndicats et le secrétaire d’Etat chargé des Transports Frédéric Cuvilier, hier, n’y a rien changé. En assemblées générales ce matin, les cheminots ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève sur tout le territoire pendant 24h supplémentaires. « Nous restons disponibles pour une négociation sérieuse en abordant le fond puisque ça intéresse la population », indiquait le porte-parole de la CGT-Cheminots, Thierry Nier.
Moins de grévistes, pas d’amélioration
Pourtant, la direction de la SNCF avait annoncé, un peu plus tôt, un nouveau recul du taux de grévistes. Il est passé, selon l’établissement public, à 17,49% ce vendredi (taux contesté par les syndicats), soit un net recul de 5 points par rapport à jeudi et de 10 points par rapport à mercredi. Une baisse qui témoigne des divisions entre les syndicats. La CFDT et l’Unsa ont d’ailleurs signé, avec Frédéric Cuvilier, les accords sur la réforme ferroviaire combattue par la CGT et Sud-Rail. L’Unsa-Cheminots a également annoncé la levée de son préavis de grève pour mardi 17 juin, jour de l’examen de la réforme à l’Assemblée nationale.
Cette diminution du taux de grévistes ne s’accompagne pas pour autant d’une amélioration des conditions de circulation des trains. La raison ? L’effritement « très marqué, continu », selon les termes de la SNCF, de la participation à la mobilisation est « moindre chez les personnels roulants », expliquait le DRH du groupe, Frédéric Nogué.
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L’Etat hausse le ton
Manuel Valls a réagi à ce mouvement social qui perturbe le trafic ferroviaire depuis mardi soir. En déplacement à Annonay (Ardèche), le premier ministre a appelé à la fin d’un mouvement qui « pénalise beaucoup de nos concitoyens un peu partout. Il n’y a aucune raison que la grève se poursuive, le président de la République l’a rappelé il y à un instant, et je veux souligner encore une fois combien il est important que la discussion puisse avoir lieu dans un climat serein », a-t-il insisté. Quelques heures auparavant, François Hollande lui-même s’était montré ferme. « Il y a un moment où il faut savoir arrêter un mouvement et être conscient des intérêts de tous, a-t-il lancé. A un moment, c’est le travail qui doit reprendre », en déplacement à Andorre.
Par ailleurs, le chef de l’Etat craint des « conséquences dommageables » pour le baccalauréat, qui doit débuter lundi. Pour rassurer les élèves, Benoit Hamon, ministre de l’Education nationale, a précisé que les candidats arrivant avec une heure de retard au centre d’examen, en raison du mouvement de grève à la SNCF (à condition qu’elle soit reconduite), disposeront d’une heure supplémentaire pour composer après l’heure de fin théorique de l’épreuve concernée.