Bygmalion, : Patrick de Carolis éjecté de France Télévision après sa mise en examen
Publié le Par Raphaël Didio
Flickr - Patrick Janicek
Dans l’autre affaire Bygmalion, Patrick de Carolis s’est vu obligé par Rémy Pflimlin, le président de France Télévisions, de quitter ses fonctions au sein de la chaîne publique.
L'ancien président du groupe public avait été mis en examen fin avril pour «favoritisme» par le juge Van Ruymbeke.
Jeudi soir, Patrick de Carolis a publié un communiqué dans lequel il explique les raisons de son départ de France Télévisions, déclarant notamment qu’il a « décidé de suspendre mon activité à l’antenne de France 3 le temps de défendre mon honneur. » L’ancien président de la chaîne a en effet été mis en examen pour « favoritisme » par le juge Van Ruymbeke dans l’autre affaire Bygmalion. Elle concerne des contrats délivrés à Bastien Millot à partir de 2008. D’après des révélations du Point, le désormais ex-présentateur des Racines et des Ailes a touché 119 500 euros entre 2011 et 2012, un montant qui s’apparente à des rétrocommissions. Patrick de Carolis a annoncé qu’il souhaitait porter plainte contre l’hebdomadaire après avoir estimé être « mis en cause de façon totalement injustifiée ».
Si cette décision « a été prise en accord avec France Télévisions » selon lui, Libération annonce de son côté que c’est Rémy Pflimlin, l’actuel président, qui a décidé de se séparer de son prédécesseur afin d’écarter l’affaire Bygmalion de France Télévisions. Une affaire qui a débuté suite à une plainte du SNPCA-CGC, un syndicat de la chaîne. Bastien Millot, directeur général délégué du groupe public, se met en disponibilité courant 2008 pour lancer l’entreprise Bygmalion. Elle se met aussitôt en affaire avec France Télévisions pour plusieurs prestations (discours, e-reputation, courrier des téléspectateurs, etc.) qui seront contractualisées sans le moindre appel d’offres. Bygmalion touchera la somme de 1,2 millions d’euros jusqu’en 2013, soit trois années après le départ de Patrick de Carolis et l’arrivée de Rémy Pflimlin.
Rémy Pflimlin préfère minimiser les risques
Le président de France Télévisions a exigé dès son arrivée la démission de Bastien Millot (toujours en disponibilité mais officiellement salarié) et a renoncé à plusieurs contrats avec Bygmalion. Deux contrats ont toutefois été renouvelés : un sur l’e-reputation de France Télé, et un autre sur le courrier des téléspectateurs, d’une valeur totale de 300 000 euros. En plus de celle de Patrick de Carolis, le juge Van Ruymbeke a également mis en examen Camille Pascal, secrétaire général de la chaîne sous son règne.
Au cours d’une confrontation devant le juge, l’ancien patron de la chaîne a invectivé son ancien secrétaire qui affirme n’avoir fait qu’exécuter les ordres de signer des contrats avec l’agence de communication. Ancien secrétaire général de France Télé sous Rémy Pflimlin, Martin Adjari a lui été entendu avec le statut de « témoin assisté ». Concernant les 119 500 euros touchés par Patrick de Carolis , ce dernier s’est défendu via communiqué qu’il s’agissait d’une mission de conseil en vue de la création d’une télévision locale. Devant la portée de l’affaire, Rémy Pflimlin a préféré se séparer de Patrick de Carolis et s’éviter ainsi tout risque de dommages collatéraux éventuels.
Talbain
08/06/2014 11:18
Encore et encore et toujours des détournements quand c'est pas l'un c'est l'autre !!NOUS EN AVONS MARRE !!!
Les punitions doivent êtres engrènements sévères:avec des amendes à tomber par terre ,ce qui engraissera un peu les caisses de l'état et surtout sera DISSUASIF.