Les éboueurs font grève dans toute la France

La CGT a appelé à la grève ce lundi 12 mai dans toute la France les agents chargés de la collecte et du traitement des déchets, afin de réclamer une meilleure prise en compte de la pénibilité notamment. Ainsi, éboueurs, balayeurs, chauffeurs, agents de tri et de traitement des déchets et égoutiers à Paris pourraient participer à ce mouvement national reconductible. Pour la première fois, elle concerne à la fois les salariés du privé et ceux du publics a indiqué la CGT qui est majoritaire dans la filière.

Les ministères du Travail et de la Fonction publique se sont vus déposer un préavis par la fédération CGT des services publics et celle des transports, ainsi que dans certaines entreprises privées. « L’ensemble de la profession s’accorde à dire que ces métiers sont pénibles et peu gratifiants, mais ils sont essentiels au bien-être de tous », souligne Baptiste Talbot de la fédération CGT des Services Publics dans le préavis de grève, qui ajoute que « ces missions se font au détriment de la santé de nos collègues ».

Les éboueurs touchés par les maladies

« Nombre d’entre eux sont victimes de troubles musculo-squelettiques, de troubles respiratoires, de maladies infectieuses telles que l’hépatite, la gale, d’accidents tels que la perte d’un bras, d’une jambe, et parfois, perdent la vie... », précise-t-il  également dans son texte. Sur France Info, Benoît Fontanilles, éboueur à Toulouse livre des détails sur les conditions de travail « On ne sait pas ce qu'on jette dans les camions. Je me souviens de m'être pris de l'acide chlorhydrique, puisqu'on vide des containers et les gens jettent tout et n'importe quoi. [...] Je connais beaucoup de collègues qui sont morts avant de prendre leur retraite. [...] On est 32 éboueurs au service de nuit, je crois qu'on est à 4 cancers. »

Jérôme Vérité, secrétaire général de la fédération CGT transports, estime que ce mouvement pourrait avoir des conséquences pour la population. « Quand je vois le nombre de préavis, je pense que le 12, les Français risquent de voir qu'on ne ramasse pas les poubelles ». Les revendications du syndicat sont « un départ anticipé en retraite entre 5 et 10 ans selon l'exposition », une « réduction du temps de travail pour les travaux insalubres » ainsi qu'une « revalorisation salariale ».