Les violences conjugales en baisse en 2013
Publié le Par Raphaël Didio
Flickr - Kakhun-Wart
Les ministères de l'intérieur et des droits des femmes ont publié les résultats d'une étude concernant le nombre de décès suite à des violences conjugales en 2013.
En 2013, 146 personnes sont décédées en France suite aux coups reçus par leur conjoint. Au total, ce sont 121 femmes et 25 hommes qui ont péri dans des violences conjugales, victimes de leur compagnon ou ex-compagnon. Ces résultats sont le fruit d'une étude livrée ce mercredi 7 mai par les ministères de l'intérieur et des droits des femmes.
Un chiffre en baisse par rapport à l'année 2012 où 148 femmes et 26 hommes sont décédés, soit 174 victimes au total. Ces dernières ont représenté 20 % des homicides de toute nature répertoriés au cours de l'année précédente. Treize enfants ont été victimes de violences mortelles par un de leur parent(contre neuf en 2012) et vingt-trois enfants ont été témoins d'un tel crime (vingt en 2012).
Plus de préventions
« Dans plus de trois quarts des cas, les agresseurs ont utilisé une arme, blanche ou à feu », et, « dans 50 % des cas, la victime avait déjà subi des violences sous diverses formes au sein du couple », précise le communiqué commun des deux ministères. « La présence de substances (alcool, stupéfiants, médicaments psychotropes) susceptibles d'altérer le discernement de l'auteur ou de la victime au moment des faits » a été constatée dans plus de la moitié des cas.
« Ces chiffres en baisse sont le signe d'une prise de conscience de la société et encouragent le gouvernement à poursuivre son action. » Le 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes du 22 novembre 2013 permet au gouvernement de mettre « en pratique des principes d'action simples et structurants et double les moyens spécifiques consacrés aux violences faites aux femmes - 66 millions d'euros de 2014 à 2016. »
"Téléphone grand danger"
On notera également l'augmentation accrue du nombre des appels mensuels au 3919, le numéro gratuit destiné aux victimes de violences, qui est passé de 4 000 à 7 000 en six mois. Depuis le 1er janvier, ce numéro est accessible sept jours sur sept, indique le ministère des droits des femmes. Le projet de loi pour l'égalité femmes-hommes démocratise "le téléphone grand danger". Il permet aux victimes de violences, plus particulièrement les femmes, d'appeler rapidement les forces de l'ordre. Ce dispositif est déjà déployé dans dix département.