Affaire de la vache folle : le non lieu requis
Publié le Par Roxane Bayle
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Au terme d'une enquête ouverte en 1997, le parquet général a requis, au mois de novembre 2013, un non-lieu général.
Scandale en 1996 : l'importation de bovins et de farines animales britanniques, depuis 1989, aurait propagé l'encéphalopathie spongiforme bovine, (ESB) (aussi appelée la maladie de la vache folle) en France, une maladie qui s'est développé chez des sujets jeunes, provoquant 204 décès. Cette affaire avait conduit l'Union française des consommateurs (UFC) à porter plainte pour "tromperie sur la qualité substantielle d'un produit" et "falsification" dès le mois de juin de cette même année. Quatre responsables d'usine de fabrication d'aliments pour bétail avaient été alors mises en examen. L'une d'elles est décédée aujourd'hui.
L'enquête est aujourd'hui close, et le parquet de Paris a requis un non-lieu général, le 19 novembre dernier, selon le Monde car, d'une part, il n'y a eu aucune preuve apportée que les produits vendus par les usines incriminées contenaient des protéines animales et, d'autre part, aucune volonté de contourner la législation en rigueur n'a été détectée chez les personnes mises en examen.
La forme humaine de la maladie a tué 207 personnes
La Grande-Bretagne a du faire face à une importante épidémie d'ESB, de 1988 jusqu'aux années 2000. Du coup, la France avait décidé unilatéralement de suspendre l'importation de viandes bovines britanniques. Elle fut suivie par la Commission européenne quelques jours plus tard. L'embargo a été levé en 2002. Cette épidémie avait également entraîné une baisse de la consommation de viande bovine en France.
Le lien entre l'apparition de la forme humaine de la maladie de la vache folle chez des sujets jeunes, avec des symptômes proches de la maladie de Creutzfeldt-Jakob et cette épidémie d'ESB a été reconnu par le gouvernement britannique dès le mois de mars 1996. Un 27e cas a été détecté en France en 2012.