Baisse historique de l'emploi à domicile fin 2013
Publié le Par Roxane Bayle
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Le nombre d'employeurs a chuté sous la barre des deux millions fin 2013, et le volume des heures déclarées a reculé de 6,7%.
L'emploi à domicile a reculé en 2013 : selon l'Acoss (fédération des Urssaf), tous les indicateurs ont plongé en 2013, puisque le nombre d'employeurs est passé en dessous de la barre des deux millions.
Le volume total des heures déclarées continue quant à lui de reculer en 2013, avec une baisse de 6,1%, contre 4,4% en 2012. Une baisse qui serait profitable au travail au noir : "Nous assistons à une marche arrière sévère pour l'emploi à domicile, qui revient d'un seul coup à ses niveaux de 2004. L'année dernière nous avons tout simplement perdu des acteurs économiques, qui ont fait des arbitrages en faveur du travail non déclaré " selon Marie-Béatrice Levaux, présidente de la FEPEM, association de particuliers employeurs. Elle a annoncé vouloir lancer un "pacte emploi domicile" qui devrait aboutir à la création de 50 000 emplois et à 150 000 recrutements. A la seule condition d'obtenir du gouvernement de porter à 2 euros l'abattement par heure travaillée, chose qu'il refuse pour l'instant. 80 000 emplois ont été détruits dans ce secteur en 2013.
"Matraquage" fiscal et baisse du pouvoir d'achat en cause
Les causes de cet effondrement sont bien économiques : d'une part, la baisse du pouvoir d'achat des familles due à la crise, et d'autre part de nombreuses mesures fiscales pour les employeurs, telles que la suppression de l'abattement de cotisation de 15 points et de la déclaration "au forfait", ...
Pour le patron d'Acadomia, Maxime Aiach, il faut fixer les règles du travail à domicile : il milite également pour la baisse du coût du travail, et pour plus de liberté dans la mise en application de la loi sur le temps partiel. Mais pour le directeur de O2, entreprise leader dans les services à la personne, c'est surtout une affaire de communication, auprès des éventuels employeurs, mais aussi des employés : "Le premier bénéficiaire reste le salarié" dit-il.