La Redoute : les syndicats n'ont pas cédé au nouvel ultimatum
Publié le Par Roxane Bayle
Malgré le nouvel ultimatum lancé par les repreneurs, les syndicats refusent toujours de signer le protocole d'accord du plan social. Le différent se réglera désormais devant le tribunal de commerce.
"La direction a dit '14 heures ou tribunal de commerce'" avait déclaré ce matin Fabrice Peeters, délégué CGT, à la suite d'un Comité d'Entreprise sur le plan de reprise de La Redoute, à Roubaix (Nord). Les syndicats avaient jusqu'à 14h, aujourd'hui, pour signer le protocole d'accord du plan social. Ils n'ont pas cédé face à la nouvelle direction et à un plan social avec lequel ils sont en désaccord.
Les mesures d'accompagnement social, sujet de ce protocole d'accord, prévoient 20000 euros d'indemnités pour les départs volontaires, et entre 750 et 2000 euros par année d'ancienneté en fonction des cas. Ces propositions ne suffisent pas pour les syndicats, qui veulent, entre autres, revoir ces indemnités de départ à la hausse.
Contre la cession "dans l'état"
Le désaccord se réglera maintenant devant le tribunal de commerce, qui peut faire "une procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire". Les salariés restent divisés sur ce plan de reprise : quelques 300 salariés issus du collectif "Signez pour l'avenir de la Redoute" s'étaient donnés rendez-vous hier, devant l'entrée du site de Roubaix. Ils ont été rejoints par d'autres personnes, très hostiles au plan social proposé. Si aucun affrontement n'a eu lieu, des insultes ont fusé des deux camps opposés.