Médicaments sans ordonnance : vers une libéralisation de la vente ?

C'est seulement un avis consultatif, mais il va à l'encontre de celui des pharmaciens, qui souhaitent garder le monopole sur ce type de médicaments. L'Autorité de la concurrence vient de trancher : les médicaments sans ordonnance pourraient donc être vendus en grandes surfaces, grâce à sa position en faveur de la libéralisation de ces produits d'automédication.

Les pharmaciens perdraient donc leur monopole, dans le but que les Français "fassent des économies" selon Bruno Lasserre, président de l'Autorité : "L'essor de l'automédication et le développement des ventes de médicaments sur Internet imposent de faire bouger les lignes". C'est en tout cas ce que révèlent les premiers résultats de l'enquête menée depuis le mois de février dernier. Ils révèlent, par ailleurs, que cela n'entraînerait pas de surconsommation de ces médicaments, en s'appuyant sur l'exemple de l'Italie, où ce type de médicaments peut se trouver dans les supermarchés.

Les patients pourraient faire des économies

Mais selon le ce même rapport, la vente se ferait sous le contrôle d'un professionnel en pharmacie. Des " espaces dédiés et délimités, avec un encaissement distinct" devraient être créés. La fin de ce monopole pour les pharmaciens réduirait de 3,7 à  5% leur chiffre d'affaires : le rapport leur propose donc de compenser ces pertes en se faisant rémunérer comme conseiller ou en créant des sites internet de vente de médicaments en ligne.

Selon une autre étude de l'UFC-Que choisir, la libéralisation de la vente des médicaments sans ordonnance entraînerait une baisse des prix de 11 à 16%, ce qui représenterait près de 270 millions d'euros par an d'économies pour les patients.