Attaque terroriste au siège du journal Charlie Hebdo à Paris
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Brigitte Djajasasmita - flickr
Douze personnes ont trouvé la mort lors d’une attaque terroriste au siège du journal Charlie Hebdo. Deux policiers et les dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski et Tignous font notamment partie des victimes. Les assaillants sont toujours en fuite.
Une attaque terroriste a visé, ce mercredi 7 janvier, la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo, situé 10 rue Nicolas Appert, dans le 11ème arrondissement. Au moins deux hommes lourdement armés, ont fait feu dans les locaux du journal. Douze personnes ont été tuées, dont deux policiers présents sur place. Les autres victimes sont des journalistes de Charlie Hebdo parmi lesquels les illustres dessinateurs Charb, également directeur de publication du journal, Cabu, Wolinski et Tignous.
Une attaque très violente
Vers 11h30 ce matin, au moins deux hommes (le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve parle de trois individus), habillés en noir et armés de fusil type Kalachnikov, ont déboulé dans la rue Nicolas Appert, en plein cœur de Paris. Ils ont pénétré dans le siège du journal Charlie Hebdo et ont fait feu sur les journalistes qui étaient alors en pleine conférence de rédaction. Durant l’attaque furtive, d’environ 5 minutes, dix journalistes et un policier ont trouvé la mort. Huit autres personnes seraient blessées, dont quatre grièvement. Les assaillants ont ensuite rejoint leur véhicule, une Citroën C1 noire, pour prendre la fuite. En déboulant sur le boulevard Richard Lenoir, ils ont tiré sur une voiture de police arrivée sur place. Un autre policier a alors trouvé la mort.
Durant l’attaque, les terroristes ont crié « Allah Akbar » (« Dieu est grand »). Puis en rejoignant leur véhicule, l’un d’entre eux a hurlé « on a vengé le prophète Mahomet. On a tué Charlie Hebdo ».
Les assaillants en fuite
Leur véhicule a été abandonné quelques centaines de mètres plus loin, rue de Meaux, près de la porte de Pantin. La police scientifique passe actuellement la voiture au peigne fin. Les assaillants sont toujours en fuite et n’ont, pour l’heure, pas pu être identifié. Aucun lien avec une organisation terroriste n’a pu être établi pour le moment.
« Alerte attentats »
Le niveau le plus élevé du plan Vigipirate, « alerte attentas », a été mis en place dans toute la région Ile-de-France. Les services de la DCPJ (Direction centrale de la police judiciaire), de la PJPP (police judiciaire de la préfecture de police) et de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). Près de 3 000 policiers sont ainsi mobilisés. Les forces de l’ordre conseillent aux Parisiens de rester chez eux aujourd’hui et de ne pas emprunter le métro. Cet attentat d’une violence extrême est le plus meurtrier en France depuis le 28 juillet 1835, date à laquelle 18 personnes avaient trouvé la mort boulevard du Temple.
François Hollande appelle à l’unité nationale
Sur place quelques heures après l’attentat, le président de la République François Hollande a dénoncé une « horreur absolue », « une exceptionnelle barbarie », qui a visé un journal « c’est-à-dire l’expression de la liberté ».
François Hollande : « c'est un attentat... par lemondefr
Sur un ton très grave, le président a déclaré que « la France est aujourd’hui devant un choc, devant un attentat terroriste, ça ne fait pas de doute ». « Dans ces moments-là, il faut faire bloc », a-t-il proclamé. Le président de la République s’exprimera à la télévision ce soir, à 20h.