La dissolution de la LDJ réclamée par l'Observatoire contre l'Islamophobie

La Ligue de défense juive (LDJ) fait encore l’objet de nombreuses critiques. Les jeunes activistes de la LDJ avaient affronté des militants propalestiniens le 13 juillet rue de la Roquette à Paris (XIe arrondissement). Cela a poussé l’Observatoire national contre l’islamophobie, composante du Conseil français du culte musulman (CFCM) a réclamé ce lundi sa dissolution pure et simple.

« La LDJ est interdite en Israël et aux Etats-Unis, elle crée pas mal de problèmes, pratique la “ratonnade”... Mais les pouvoirs publics ne la dénoncent pas avec force », a estimé le président de l'Observatoire contre l'islamophobie, Abdallah Zekri, qui dénonce un « deux poids, deux mesures ». « C'est une association extrémiste, raciste et qui pratique la violence. Les organisations qui pratiquent la violence, d'où qu'elles viennent, doivent être dissoutes. » La LDJ a notamment été qualifiée d’organisation « terroriste », « violente » et « extrémiste » aux Etats-Unis en 2001 par le FBI. Cette année-là, deux membres avait tenté de perpétrer un attentat contre une mosquée.

Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, avait jugé la semaine passée que la LDJ était « dans l’excès », « dans des actes qui peuvent être répréhensibles et qui doivent être condamnés ». Abdallah Zekir a aussi exprimé son « indignation » après que des « inscriptions racistes et nazies » ont été relevées selon lui ce week-end sur deux lieux de culte musulmans : une mosquée à Clermont-Ferrand ainsi qu’un bâtiment abritant une salle de prière à la Charité-sur-Loire (Nièvre). Il a appelé au « respect » et à « ne pas importer le conflit israélo-palestinien » alors qu’aujourd’hui se tient l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du mois de ramadan.