Le gouvernement souhaite s’attaquer aux vols de voitures

Les vols de voiture sont encore très nombreux. En 2013, ce ne sont pas moins de 550 000 vols de voitures ou de pièces détachées qu’il faut recenser, un chiffre en hausse après douze ans de baisse. Les vols d’accessoires ont quant à eux augmenté considérablement en cinq ans. Volés puis revendus en morceaux, les véhicules partent très vite à l’étranger et sont pratiquement introuvables.  « 24% des atteintes aux biens concernent des vols liés à l'automobile », souligne ainsi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, dans un entretien accordé au Parisien. Le ministre va bientôt dévoiler un plan de lutte contre ces vols et dévoile quelques mesures dès à présent.

Améliorer la traçabilité :

« On ne récupère que 41% des véhicules volés », précise le ministre de l'Intérieur. C’est l'absence de marquage qui  pose problème aux enquêteurs, ayant souvent du mal à identifier les engins volés qui peuvent ainsi passer les frontières avec plus de facilité. Le principal enjeu du plan sera donc de rendre identifiables les pièces et véhicules dérobés. Les constructeurs d'engins de chantiers ou agricoles vont devoir “marquer” ces véhicules d'un numéro de série de 17 caractères. Quelques services de police pourront bénéficier de lecteurs électroniques capables de détecter si les numéros de série des voitures ont été maquillés.

Contrôler davantage les immatriculations

Les services d’enquêteurs devront avoir régulièrement recours au système de lecture automatisé des plaques d’immatriculation (LAPI). Cela permet de savoir si un véhicule en circulation a été volé en lisant la plaque par le biais d’images prises par des caméras spécifiques en utilisant la reconnaissance optique de caractères. Tous les véhicules de police n’en sont pas encore équipes mais ce système a été généralisé sur les derniers modèles. 

Mieux surveiller les transactions de pièces détachées

Pièces détachées très prisées : les pots catalytiques, un des éléments du pot d’échappement, en raison de la présence de métaux précieux (or et platine) à l’intérieur. En 2013, leurs vols ont largement explosé passant de 80 à 1 280 en un an. En mars dernier, un haut fonctionnaire déclarait au Parisien que  « Le phénomène est apparu au cours de l'année 2010 ». « Quelques dizaines de pots avaient été volés dans des casses, chez des garagistes, des concessionnaires ou sur des parkings d'entreprise. Désormais, les membres de ces équipes s'en prennent à des voitures de particuliers », précisait-il ensuite.

Les enquêteurs aux transactions de ces produits vont alors avoir une attention particulière sur les sites de vente en ligne. Les vols de ces pots sont le plus souvent réexpédiés à l’étranger, comme en Allemagne, et sont majoritairement l’œuvre de  « réseaux criminels des pays de l'Est », précise une source policière au Figaro. Ils sont désormais classés comme produits dangereux. Les services de renseignement criminel, chargés de détecter les nouvelles tendances de cette délinquance, vont devoir aussi faire un effort dans cette lutte.