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Fin de vie : le rapporteur du Conseil d’Etat s’oppose au maintien en vie de Vincent Lambert

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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Lino Bento - flickr

Le rapporteur du Conseil d’Etat, chargé de rendre un avis sur le maintien en vie de Vincent Lambert, tétraplégique depuis 2008, préconise l’arrêt des soins. Le Conseil d’Etat rendra sa décision mardi prochain.

Le cas de Vincent Lambert entre bien dans le cadre de la loi Leonetti de 2005, juge le rapporteur public du Conseil d’Etat. Autrement dit, l’équipe médicale peut interrompre les soins sur ce tétraplégique en état végétatif chronique. S’appuyant sur l’expertise médicale demandée par le Conseil d’Etat en février, qui a conclu au fait que « Vincent Lambert est en état végétatif totalement inconscient », le rapporteur a jugé que « le traitement n’a pas d’autre effet que de le maintenir artificiellement emmuré dans son état ».

Annulation d’une décision judiciaire

Par ailleurs, le rapporteur public Rémi Keller a recommandé l’annulation de la décision du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. Ce dernier avait demandé aux médecins du CHU de Reims de poursuivre les soins, alors que ces derniers avaient décidé, en accord avec la femme du patient, de stopper l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert pour le laisser mourir et mettre un terme à l’acharnement thérapeutique.
 

Suite à cette décision, le neveu et l’épouse de Vincent Lambert, soutenue par l’équipe médicale de Reims, avaient saisi le Conseil d’Etat pour s’opposer aux parents du patient, qui, eux, préconisent le maintien en vie de leur fils. Sur les sept médecins consultés, seul celui proposé par les parents, des catholiques traditionalistes, avait plaidé pour le maintien en vie. Les six autres recommandant d’arrêter les soins.

Décision mardi

Le Conseil d’Etat devra décider si, oui ou non, le cas de Vincent Lambert entre bien dans le cadre de la loi Leonetti. Si c’est le cas, l’équipe médicale, qui décrit un patient « atteint d’une maladie grave et incurable » et souffrant de « lésions cérébrales graves et irréversibles », devrait être autorisée à laisser mourir Vincent Lambert, comme il l’aurait souhaité selon son épouse. La décision sera rendue mardi 24 juin. Dans plus de neuf cas sur dix, le Conseil d’Etat suit l’avis de son rapporteur…
 

A lire : Fin de vie: le cas Vincent Lambert et la loi de François Hollande







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