Affaire Bétharram : l'émotion plutôt que le droit
Publié le Par Fabrice Bluszez
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On n'aura donc trouvé qu'une affaire datant des années 90 pour tenter de créer un scandale entachant la réputation de François Bayrou. Au mépris du droit...
François Bayrou, Premier ministre, s'est entretenu samedi pendant plus de trois heures avec des victimes de sévices dans l'établissement scolaire Notre-Dame-de-Bétharram, à Pau (Pyrénées-Atlantiques). "Des faits principalement commis entre les années 70 et 90", note France Info... Sauf qu'on est en 2025, donc trente-cinq ans après...
Il faut revenir à 1996 pour qu'un rapport de l'inspection d'académie soit établi, M. Bayrou étant alors ministre de l'Education nationale. Il faut attendre 1998 pour que le directeur de l'école soit accusé de viol, François Bayrou est alors député et président du conseil général...
De bas étage
Peut-on, comme le réclame la France insoumise ou le suggère Olivier Faure, du Parti socialiste, demander la démission du Premier ministre ? Une enquête est en cours, menée par le parquet de Pau, sur 112 plaintes. Mais ces plaintes arrivent fort tard... Seules celles pour violences sexuelles "jusqu'en 2010" ont une chance d'aboutir. Par quel mystère ces gens ont-ils réussi à taire ces sévices, décrits dans Le Parisien, n'en parlant pas à leurs parents ? Un homme a porté plainte en février 2024, il y a un an, pour viols...
Juridiquement, accuser François Bayrou d'avoir "participé à la loi du silence" ne tient pas debout. Il faudrait prouver qu'il savait, qu'il n'a rien dit... Ce serait un délit, si l'on a des preuves, et un délit, dix ans après, serait prescrit. On joue ici sur le scandale, l'émotion... On touche aux enfants, il y a un acaractère sexuel, et comme trop souvent, on crie d'autant plus fort qu'on arrive tard... Est-ce politique ? Oui mais de bas étage.