L'épicerie de Colombes pas assez générale devra fermer
Publié le Par Fabrice Bluszez
Good Price
Elle avait presque tout sauf de l'alcool et du porc, notamment. Mais le gérant ayant loué avec un contrat l'obligeant à ouvrir une épicerie d'alimentation générale, le Good Price de Colombes devra fermer.
Décision du tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine), ce lundi 4 décembre : le bail de l'épicerie "Good Price" de Colombes, entre le gérant et l'office de HLM local, peut être rompu, Souleimane Yalcin ne remplissant pas son obligation de tenir une alimentation générale.
Le jugement dit, selon 20Minutes :
« Abstraction faite de l’aspect confessionnel, il convient de retenir que l’orientation spécifique de l’activité vers la vente de produits destinés non pas à toute clientèle mais à des acheteurs spécifiques (produits halal, produits orientaux) est restrictive et ne correspond pas à la notion large d’alimentation générale. »
L'affaire avait été mise en avant par ceux qui craignaient une forme de communautarisme. La maire de Colombes, Nicole Goueta (Les Républicains), s'en était émue.
On lit dans La Dépêche (et dans l'AFP) :
La mairie, qui considère la supérette comme « une épicerie communautaire, qui correspond à une pratique religieuse », soutient qu'il « n'est pas possible qu'on laisse se communautariser le quartier », tout en se défendant de toute « stigmatisation d'une communauté ».
« Je regarde autour de moi »
Le gérant avait expliqué au Parisien :
« Je fais du commerce, je regarde autour de moi et je cible ce qui peut s’y vendre... Tous les magasins qui vendent de l’alcool sont confrontés à des problèmes de sécurité... Il y a beaucoup de pertes au rayon charcuterie... En tant que commerçant, on essaie de viser une clientèle de masse. Tant pis si ça déplaît à une petite partie de la population. »