Verlaine-Rimbaud : pas de mariage posthume au Panthéon

La pétition "pour l'entrée au Panthéon d'Arthur Rimbaud et Paul Verlaine", n'avait atteint ce vendredi 15 janvier que 5.576 signatures. Certaines prestigieuses, certes : dix anciens ministres de la Culture (Mitterrand, Trautmann, Lang, Donnedieu de Vabres, Bachelot...), Bertrand Delanoë, Bernard Kouchner, Michel Onfray, Edgar Morin... Elle est adressée au président de la République.

Le texte commence ainsi : 
 

Arthur Rimbaud et Paul Verlaine sont deux poètes majeurs de notre langue. Ils ont enrichi par leur génie notre patrimoine. Ils sont aussi deux symboles de la diversité. Ils durent endurer « l’homophobie » implacable de leur époque. Ils sont les Oscar Wilde français.

La réponse d'Emmanuel Macron, communiquée le jeudi 14 janvier, dit ceci, selon France Info...
 

« Je ne souhaite pas aller à l'encontre de la volonté manifestée par la famille du défunt. La dépouille d'Arthur Rimbaud ne sera pas déplacée », écrit le chef de l'Etat à l'avocat de la famille dans un courrier daté de mercredi 13 janvier. Le poète « restera inhumé aux côtés des siens, dans le caveau familial du cimetière de Charleville-Mézières, sa ville natale et dernière demeure. »  

La tombe d'Arthur Rimbaud à Charleville-Mézières (Ardennes).

En réalité, cette période Verlaine-Rimbaud n'a duré que quelques années (1871-1873), le jeune poète étant allé ensuite se perdre vers l'Orient, l'Afrique. A Aden, à Harar, Arthur Rimbaud se fait même trafiquant d'armes avant de revenir mourir à Marseille en novembre 1891... France Info donne la parole au président des Amis de Rimbaud, Alain Tourneux : « Associer Rimbaud et Verlaine de façon définitive, ad vitam aeternam, n'est pas envisageable, c'est sans doute exagéré. »