Paris (75) Culture

La nostalgie des Années folles au Bal Blomet

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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Le Parisien

Rendez-vous de musique et de danse avant et après guerre, le Bal Nègre change de nom pour s’appeler le Bal Blomet, du nom de la rue où se pressait le tout-Paris des Années folles.

« J’ai deux amours, mon pays et Paris… » On connaît tous cet air mythique chanté par Joséphine Baker, meneuse de revue vedette pendant les Années folles. Au 33 de la rue Blomet, dans le XVe arrondissement de Paris, elle l’a parfois chanté. C’était ce qu’on appelait la ‘’Revue nègre’’.

Le cabaret du Tout-Paris. Cocktail de musique antillaise et de jazz, ce spectacle du cabaret ‘’Le Bal Nègre’’ attirait le tout-Paris qui y dansait la biguine et côtoyait les célébrités du moment. Après son succès des années 30 et 40, l’établissement a été fermé par les Allemands sous l’Occupation.
Il rouvrira après la fin de la Seconde guerre mondiale et attira de nouveau le Paris ‘’branché’’ des arts et des lettres, Sartre, Simone de Beauvoir, Boris Vian, Albert Camus, le peintre Foujita et la chanteuse Mistinguett, entre autres. C’était également le rendez-vous de la communauté antillaise de Paris.
250 places de concert. Tombée en désuétude, la salle a fermé ses portes il y a un peu plus de dix ans. C’est en 2014 que Guillaume Cornut  l’a rachetée. Cet ex-trader, dingue de musique, musicien lui-même (il joue du piano) a consacré trois ans à remettre en état les lieux, à les transformer pour les faire revivre comme à ses plus belles heures. Outre la salle de restaurant, une salle de concert de 250 places a été créée dans laquelle seront jouées toutes les musiques, jazz, music-hall, chanson, cabaret, etc… La première est prévue le mercredi 22 mars avec la prestation du chanteur-compositeur Yanowski.

Fini le Bal Nègre. Détail d’importance enfin, le Bal ne sera plus… Nègre, mot désormais banni  par les associations anti-racistes, certaines ayant dénoncé « la nostalgie coloniale » et « l’insulte  raciale » et les relents de colonialisme... Sans parler des menaces et pétitions diverses qu’a dû affronter le nouveau propriétaire des lieux. Guillaume Cornut a donc renoncé au Bal Nègre pour le rebaptiser, ‘’Le Bal Blomet’’ où, espère t-il, on chantera et dansera comme avant ! Alors peu importe le nom pourvu qu’on ait le swing... (Sources : Le Parisien, 9 février).







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