La Redoute : le plan social bloque toujours
Publié le Par Antoine Sauvêtre
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La direction de La Redoute a présenté, mardi 18 mars, un protocole d’accord sur le plan social concernant 1178 emplois. Les syndicats le rejettent en bloc. Il s’agissait pourtant des « dernières négociations » selon la direction.
Le torchon brûle toujours entre l’intersyndicale et la direction de La Redoute. Après des négociations qui ont duré tard dans la soirée du lundi 17 mars, l’entreprise de vente à distance à présenté un protocole d’accord sur le plan social visant la suppression de 1178 emplois sur quatre ans.
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Les syndicats « ne signeront pas »
Dans les grandes lignes, la direction propose 20 000 euros de plancher pour les indemnités de départs volontaires, contre 15 000 euros précédemment, et une somme comprise entre 750 et 1200 euros par année d’ancienneté selon les cas. Les syndicats réclamaient 40 000 euros de plancher pour les indemnités de départs volontaires, plus 1500 euros par année d’ancienneté et 36 mois de congés de reclassement.
Loin d’un accord, les syndicats ont précisé leur position. « La CFDT ne signera pas parce que la direction est capable de verser un peu plus », précisait une déléguée syndicale. « C’est largement insuffisant, on est encore loin des revendications des salariés. A la CGT, c’est certain qu’on ne signera pas », a réagi le syndicat rejoint par un délégué Sud.
« Dernière réunion »
La direction a toutefois mis la pression sur les syndicats en annonçant que la réunion des négociations de la veille était « la dernière ». Le protocole d’accord final sera présenté à l’intersyndicale mardi 18 mars dans sa version écrite. La CFE-CGC, seul syndicat qui semble lâcher du lest dans les négociations, a précisé que le projet d’accord présenté aujourd’hui sera accompagné d’une « mise à la signature dès jeudi soir ». Un ultimatum qu’aucun syndicat n’acceptera, y compris la CFE-CGC qui a précisé que « si [la direction] s’arrête là en termes de propositions, je pense qu’avec les salariés on continuera à faire pression pour que les négociations reprennent sur des bases plus sérieuses ». Une sortie de crise n’est pas à l’ordre du jour.