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Harcèlement sexuel : priorité à la voix et au droit

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © Paye ta shrek (capture d'écran)


L'arrivée sur Twitter de #balancetonporc a fait événement. Elle relance le site "Paye ta shnek" qui recensait déjà des témoignages de harcèlement, mais un rappel au droit s'impose.

En lançant son appel à "balancer" des affaires de harcèlement sexuel sur Twitter, la journaliste Sandra Müller, de La Lettre de l'audiovisuel a surtout montrait qu'elle ignorait le droit. En effet, la prescription est de six ans dans ces affaires, comme pour tous les délits, donc tout ce qui se serait passé avant 2011 est prescrit. Ensuite, la dénonciation calomnieuse ou la diffamation guettent ceux et celles qui "balanceraient" sans preuve, sans avoir pris la peine de porter plainte et surtout en ignorant la présomption d'innocence.


Quelques rappels à la loi ont eu lieu. Même sur le HuffingtonPost.fr qui avait relayé ce recours au lynchage médiatique. Au début, cela fait un peu peur puisque le site présente sur Facebook, comme conforme à la morale et au droit, un tableau indiquant dans quels cas on a affaire à du harcèlement sexuel. Hélas, construit par le site Payetashnek, ce tableau n'a rien de légal. En revanche, le site payetashnek.tumblr.com a permis de nombreux "témoignages de harcèlement sexiste". Sans précision sur les identités, juste la date, le lieu, sans diffamation donc.  Souvent écrit avec talent et sincérité...


La vérité est que, contre le harcèlement sexuel, la voie du droit commence par la voix des victimes. Le Huffington rappelle, comme l'a fait aussi le Président Macron sur TF1 le dimanche 15 au soir, qu'il existe un numéro de téléphone, le 3919, et un site : http://stop-violences-femmes.gouv.fr. On peut d'ailleurs s'y connecter et en repartir sans laisser de traces.