Sandra Muller appelle à la délation : balancetonporc

Aux Etats-Unis, les déclarations d'actrices de cinéma victimes d'agressions du producteur Harvey Weinstin se succèdent. Le scandale national est devenu international et ouvre les journaux télévisés y compris en Europe. Il s'étend même, d'autres cas d'agressions sexuelles étant révélés par des célébrités accusant d'autes personnes ayant abusé d'elles -ou de lui- lors de rapports qui auraint du rester professionnels. 

Il faut rappeler que dans bien des cas, ces accusations publiques sont trop tardives pour être prises en compte, puisque que c'est un délit et qu'il y a prescription, et, qu'Harvey Weinstein est toujours en liberté. Il s'est juste retiré  du monde du cinéma après avoir présenté des excuses publiées par le New York Times (traduction et récit de l'affaire par FranceTVInfo). Il explique :

« Mon chemin sera maintenant d'apprendre à me connaître et maîtriser mes démons. Je prévois de prendre un congé de ma société et de m'occuper de ce problème en priorité... J'ai grandi dans les années 1960 -1970, quand toutes les règles sur le comportement et les lieux de travail étaient différentes »

Un appel à la délation

L'affaire rebondit en France avec ce tweet d'une journaliste jusque-là inconnue, Sandra Muller, de La Lettre de l'audiovisuel, périodique professionnel. Le cri de ralliement est #balancetonporc. « Toi aussi, raconte en donnant le nom et les détails un harcèlent que tu as connu dans ton boulot », lance-t-elle, vendredi 13 octobre, dans un tweet à l'écriture précipitée...

 

Et ça marche... Elle peut tweeter dès 14 heures (heure de New-York, où elle réside) :

Le #balancetonporc dans les premiers # de France. Je compte sur vous pour témoigner et briser l'omerta ! Merci à tous. C est à vous !

Le Huffington Post a relayé certains tweets, ceux qui ne nomment personne, donnent peu de détails... Assez pour convaincre ou émoustiller, pas assez pour constituer autre chose qu'un déballage. Assez pour que Sandra Muller triomphe :

Merci pour elles ! @lemondefr . La parole nous libère.Merci à la gent masculine de vos nombreux messages de soutien http://mobile.lemonde.fr...

Elle cite Le Monde qui lui aussi titre "La parole se libère". Voici les réseaux sociaux libérés, du coup, d'un principe écrit dans la Déclaration des droits de l'Homme, donc dans la Constitution : 

« Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable...  »