Menace terroriste sur la présidentielle
Publié le Par Fabrice Bluszez
Deux hommes, Clément Baur et Mahiedine Merabet, ont été arrêtés ce mardi 18 avril à Marseille (Bouches-du-Rhône). Ils auraient préparé un attentat terroriste.
Un rue de Marseille bloquée par la police et les pompiers, un immeuble évacué. Deux hommes ont été arrêtés hier dans le cadre d'une action antiterroriste. Selon le ministère de l'Intérieur, ils préparaient un attentat. Une première page de journal portant un portrait de François Fillon a été trouvée. D'autres candidats, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont été alertés sur des risques les concernant.
Dans l'appartement occupé par les deux hommes auraient été retrouvés des armes (un fusil d'assaut Uzi) et des explosifs (2 kilos de TATP). Ils auraient voulu communiquer sur internet une revendication ou une déclaration d'allégeance à Dash dont un drapeau a aussi été saisi.
Clément Baur, 23 ans, est français, né en 1993 dans le Val-d'Oise, vivant habituellement à Liège (Belgique). Il avait disparu en 2015, sa trace ayant été perdu en gare de Marseille Saint-Charles. Sa tante avait lancé un avis de recherche. Il parle français, russe et arabe. Il s'est converti à l'islam et aurait fréquenté les milieux tchétchènes à Nice (Alpes-Maritimes).
On le retrouve cependant en 2015 à la prison de Séquedin (Nord) où il rencontre Meriabet. Il a été condamné le 19 janvier 2015 à quatre mois de prison, pour détention et usage de faux documents. Il a comparu et a été emprisonné sous une fausse identité, celle d'Ismail Djabrailov, né le 1er septembre à Kizliar (Russie), malgré son excellent français sans aucun accent étranger, révèle La Voix du Nord.
Mahiédine Merabet, 29 ans, est français lui aussi. Il est né à Croix (Nord) en 1987. Il se fait remarquer en 1993 pour trafic de drogue. On trouve alors chez lui 1.500 € et 1,5 kilo de cannabis. Il est condamné en 2013 à trois ans de prison et incarcéré à Séquedin, où il croise Clément Baur. Il avait déjà été condamné 11 fois pour trafic de stupéfiants, violences, vol aggravé).
Le Figaro signale à son sujet :
Le 4 avril dernier, Mahiedine M. avait envoyé un pli au commissariat de Roubaix accompagné d'un mot: « Je vous donne ma pièce d'identité et ma carte (bancaire) car à cause de vous je n'en ai plus l'utilité. Je vais bientôt me rendre, on discutera. À vous les forces de l'ordre, que me voulez-vous? Laissez-moi respirer. Je n'ai rien à vous dire, je vis d'amour et d'eau fraîche, je médite, laissez-moi tranquille, salut. »