Le piège se referme sur Tariq Ramadan
Publié le Par Fabrice Bluszez
L'islamologue Tariq Ramadan aurait admis une relation extra-conjugale avec une des femmes qui l'accusent de viol. Il échappe à la mise en examen, mais il ne pourra plus donner de leçon de morale.
Le piège s'est refermé sur Tariq Ramadan. C'était inévitable. Il y a sans doute contribué lui-même. Pour échapper aux accusations de viol portés par plusieurs femmes, il a dû admettre avoir eu une relation sexuelle consentie avec l'une d'entre elles. Ce qu'a annoncé son avocat, Emmanuel Marsigny, mardi 5 juin à Paris, après une audition de Tariq Ramadan par les juges d'instruction.
Où l'on découvre que le professeur de morale islamique, s'opposant ou confortant la morale républicaine, n'a lui même pas une existence très morale... Difficile de parler de pudeur et de voile, de respect de principes supérieurs à la loi, quand on vit soi-même à l'écart de ses principes. L'islamologue pourra continuer à étudier l'islam, mais comme enseignant, il s'est décrédibilisé. Pas au regard de la loi française. Au regard de la morale religieuse, musulmane donc, qui estime que l'adultère est une faute.
A partir de quoi l'issue du procès compte peu. Que les plaignantes obtiennent sa condamnation pour viol ou qu'il soit innocenté de cette accusation, le mal est fait et les récits apparus jettent une ombre sur l'enseignement du théologien. Quand il sortira de prison, car il sortira de prison, il y aura sans doute moins de monde autour de lui...
Plusieurs articles retracent les circonstances de l'affaire et traitent des cas des quatre plaignantes :
On lira le résumé de la journée du mardi 5 juin dans Sud-Ouest (c'est une dépêche AFP). Sur la quatrième plaignante, suisse, un autre article de Sud-Ouest.
Le dossier Ramadan est très bien expliqué dans un excellent article de Cécile Deffontaines du NouvelObs. Les accusations sont détaillées dans un article de L'Internaute.