JeremstarGate : la justice saisie du dossier
Publié le Par Fabrice Bluszez
Annoir Sinnaour et Jason Fabre ont déposé des plaintes et ont désormais chacun un avocat...
L'affaire Jeremstar prend un tour nouveau -enfin normal- avec la saisie de la vraie justice, pas celle de Twitter et des réseaux sociaux. S'il faut citer encore Jeremstar, qui est le personnage le plus connu et apparaît au centre du débat public, c'est le personnage de Babybel qui est mis en cause. Jérémy Gisclon (Jeremstar) et Pascal Cardonna (Babybel) disent leur innocence et ont aussi porté plainte, mais pour diffamation.
Annoir Sinnaour
Annoir Sinnaour, étudiant en droit, qui habite la région de Nîmes (Gard) affirme avoir été victime d'une agression sexuelle le 17 février 2016, au lendemain d'une soirée organisée par Pascal Cardonna . Ce dernier, connu sous le pseudonyme de Babybel, invitait Jeremstar et des jeunes fans dans sa villa. Il a publié sur son compte Twitter un communiqué reprenant les termes de la plainte. Son avocat est Me Kamel Benhamgar, de Toulouse. L'accusation repose sur l'agression sexuelle et la corruption de mineurs.
Jason Fabre
Jason Fabre, employé de commerce, habite en Ile-de-France. Il affirme qu'à l'âge de 15 ans, en 2011, il a été abordé par Pascal Cardonna via le site de rencontres coco.fr. Il a d'abord refusé avant que lui soit promis de de rencontrer Jeremstar ou de l'aider à trouver un emploi à Radio France. Il aurait alors cédé et accepté une relation sexuelle tarifée avant de participer à des soirées avec d'autres jeunes, de 2012 à 2016, soirées au cours desquelles étaient proposés des cadeaux. Son avocat est Me Alexandre Blondieau, de Paris. Il évoque la corruption de mineur et le recours à la prostitution.
Innocents, pas même entendus
Comme on le remarque, la présence de Jeremstar ou Jérémy Gisclon est incidente. Il a dit son innocence. De son côté, Pascal Cardonna « abasourdi, fragilisé par toute cette violence », attend toujours « d'être entendu par la police, pour que la vérité soit rétablie ». Il a cependant affirmé son innocence sur France Info : « Sans aucune preuve, les internautes, surtout la twittosphère, commentent des faits qui n'existent pas, qui ont été annoncés, balancés, mais qui n'existent pas. » Ces deux personnes peuvent très bien se révéler innocentes : l'enquête ne fait que commencer. Elles n'ont même pas été entendues.
Place à la justice
Désormais, il est vraisemblable qu'on entende moins parler de ce Jeremstargate : "victimes" et "accusés" guidés par leurs avocats éviteront les déclarations intempestives, surtout sur Twitter où avait lieu un grand déballage de "preuves" sous forme de photos, vidéos et copies de conversations. Place donc à la justice.