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Jeux Paralympiques/ Pour mieux comprendre

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

Crédit image © dr


Les catégories des Jeux Paralympiques (28 août-8 septembre) ne sont pas toujours faciles à comprendre et les compétitions pas faciles à suivre. Explications.

Exceptés les sourds et malentendants*, tous les autres handicaps sont classés selon des catégories. Pas facile de s'y retrouver. Voici donc quelques repères pour vous y retrouver et mieux comprendre.

- Athlètes à handicap physique. Les handicaps sont les amputations, la paralysie cérébrale, la lésion à la moelle épinière mais concerne également les athlètes atteints de poliomyélite, de sclérose en plaques et de dystrophie musculaire.
- Athlètes mal-voyants et non-voyants.
- Athlètes à handicap mental ou psychique.

Dans le lexique paralympique présenté dans Le Guide L'Equipe (24 août), on apprend que ce n'est pas le handicap à proprement parler qui détermine la classification mais bel et bien les conséquences du handicap sur les « aptitudes physiques et sensorielles ». En clair, les conséquences du handicap « sur le geste sportif et/ou la performance. »

Lettres et chiffres. Chaque discipline est notifiée par des lettres et des chiffres. Le sport paralympique étant "né" à Londres**, les lettres représentant le sport viennent du mot anglais. Ainsi T pour Track (qui signifie piste), S pour Swimming (natation), F pour Field (champ ou terrain)...
Quant au chiffre, plus le nombre est petit plus le handicap est lourd.

*Les sourds et malentendants ne participent par aux Jeux Paralympiques. Ils sont en effet régis au niveau mondial par le Comité international pour sourds et participent à des compétitions et championnats propres à leur handicap, les Deaflympics. Néanmoins, s'ils ne peuvent pas intégrer le Paralympisme, des déficients auditifs peuvent participer aux... Jeux Olympiques. Comme, précise L'Equipe, la golfeuse indienne Dagar qui s'est classée 49e aux récents Jeux de Paris sur le parcours de Saint-Quentin-en-Yvelines.
**La première compétition pour sportifs en fauteuil roulant a eu lieu le 29 juillet 1948, jour de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres, à Stoke Mandeville, à l'initiative du neurochirurgien britannique Ludwig Guttman. Mais c'est à Rome, en 1960 ; qu'eurent lieu les premiers Jeux Paralympiques.

 

Quelques règles



Basket-fauteuil. Même terrain et même hauteur de panier que le basket valide. Pour le "marcher", le joueur doit faire rebondir le ballon au maximum toutes les deux poussées de roue.
Boccia. Disputé en paire ou en trio. Chaque joueur a 6 boules en cuir qu'il doit lancer ou faire rouler le plus près d'une boule blanche... appelée "Jack". Discipline ouverte aux athlètes connaissant les troubles de la coordination.
Cécifoot. Terrain gazon de 30x20 m. 4 joueurs de champ par équipe  auxquels il faut ajouter un gardien qui conseille la défense, d'un entraîneur pour le centre du terrain et d'un guide derrière le but adverse pour orienter les tirs.
Goalball. Trois joueurs par équipe. 2 mi-temps de 12 minutes. L'équipe attaquante doit faire rouler le ballon dans les filets opposés (sur toute la largeur du terrain) et l'équipe défenseuse s'allonge pour empêcher le ballon de franchir la ligne. Le ballon est équipé de grelots. Tous les joueurs sont équipés de masque anti-vue. A noter : le public doit rester silencieux.
Rugby fauteuil. Terrain de basket et vallon de volley. 4 joueurs par équipe. Quatre mi-temps de 8 minutes. Pour que l'essai soit valable, deux roues du fauteuil doivent avoir franchi la ligne. Les joueurs ont 10 secondes pour dribbler et passer le ballon et l'équipe a la possession du ballon pendant 40 secondes.
Tennis fauteuil. Matches en trois manches. Mêmes règles que pour le tennis mais la balle peut rebondir deux fois. A noter : pour les joueurs et joueuses handicapés (es) des membres inférieurs et supérieurs, un homme peut affronter une femme en simple et les doubles peuvent être mixtes.
Volley assis. Terrain de 6x10 m. Filets de 1,15 pour les hommes et 1,05 m pour les femmes. Même ballon. Discipline accueillant des athlètes à handicap orthopédique, hémiplégique ou atteint de paralysie cérébrale ou neurologique. A noter : la partie du corps entre le fessier et les épaules doit être en contact avec le sol lors des touchers de ballon. Même comptage de points que pour les "olympiques" : 3 manches gagnantes à 25 points et une 5e en 15 points.

(Sources : Le guide L'Equipe, paru le samedi 24 août et distribué avec le quotidien.)